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SES ENNEMIS ET SES MALADIES

dans les champs où l’on a précédemment récolté ces tubercules malades, ne reproduise les mêmes effets préjudiciables, comme pour la maladie de la Frisolée.


Fig. 103. — Une Pomme de terre dont l’épiderme est en partie couvert de Sclérotes du Rhizoctonia Solani, (1/2 grand. nat.) D’après une photographie de M. Le Saché.

5o Le ramollissement des tubercules. — Nous signalerons brièvement une autre Maladie des Pommes de terre, qui a été constatée, en 1887, dans la Norvège, par M. Brunschorst. Elle serait due à l’envahissement du parenchyme des tubercules par un petit Champignon muqueux (ou Myxomycète), que l’observateur appelle Spongospora Solani. Cette espèce microscopique, qui vit à l’état de mucus plasmodique dans les cellules des tubercules, les détruit par son action parasitaire et peut ainsi en ramollir le parenchyme, sans qu’on puisse découvrir à l’œil nu une cause visible à ce ramollissement. M. Brunschorst signale cette maladie comme étant assez répandue en Norvège. Il n’en a pas été question, à notre connaissance, dans d’autres contrées de l’Europe[1].

6o Le Rhizoctone de la Pomme de terre. — Cette singulière Maladie, qui n’a pas par elle-même une bien grande importance, mais qui prend parfois de l’extension, est en somme assez répandue sur

  1. — Il ne faut pas confondre cette maladie avec le ramollissement des tubercules, qui est dû à l’action parasitaire du Phytophtora infestans ou du Pythium vexans de De Bary.