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TYPE SAUVAGE DE LA POMME DE TERRE 39

(mais peut-être seraient-elles toutes de simples variétés d’une seule espèce), une rangée de folioles beaucoup plus petites se trouve interposée entre les plus grandes.

» 2o Ces Pommes de terre sauvages ont été connues il y a déjà quelque temps. En laissant de côté le Dr  James, qui a récolté celle qui porte son nom, il y a trente-six ans, sans savoir si elle était tubérifère, nous pouvons attribuer leur découverte au très excellent explorateur botaniste, M. Fendler, dont les collections faites, il y a neuf ans, dans la partie septentrionale du Nouveau-Mexique, renferment ces deux espèces avec leurs tubercules. Elles ont été également recueillies par M. Wright, en 1849, et se trouvent dans son inestimable collection faite entre le Texas oriental et El Paso, par la route militaire ouverte alors à travers cette région. En 1851 et en 1852, elles ont été de nouveau récoltées dans différentes parties du Nouveau-Mexique par M. Wright, le Dr Bigelow et les autres naturalistes attachés à la Commission mexicaine de délimitation, lesquels ont reconnu les rapports assez étroits qu’elles avaient avec la Pomme de terre commune.

» 3o On a déjà fait plusieurs essais de cultures d’autres espèces très affines en vue de les substituer au S. tuberosum, mais sans obtenir les résultats qu’on en espérait. M. A. de Candolle rapporte[1] que le S. verrucosum du Mexique avait été cultivé pendant deux ans en Suisse, près de Genève, sans être atteint par la maladie qui avait détruit toutes les récoltes de la Pomme de terre commune dans le voisinage ; mais, la troisième année, cette espèce avait été également attaquée. »

Enfin, nous trouvons dans l’Illustration horticole (1877) un très intéressant article de M. Édouard André, dont nous extrayons ce qui suit :

« La Patrie de la Pomme de terre. — … Pendant longtemps on ne put découvrir la véritable patrie de la Pomme de terre. Humboldt a déclaré qu’il l’a vainement cherchée et qu’il n’a trouvé aucune Solanée tuberculeuse au Chili, dans la Nouvelle-Grenade, ni au Pérou ; Ruiz et Pavon, qui croyaient l’avoir recueillie dans cette dernière contrée, n’avaient découvert que le Solanum immite. En


  1. — « Prodromus systematis regni vegetabilis, vol. XIII (1852). »