La Union, puis il rattache au S. Otites Dunal celle du Quindio et au S. tuberosum, celle de Lima.
Ainsi, le résultat définitif du travail de M. Baker serait d’annuler à peu près tous les travaux de ses devanciers, en tant que distinction d’espèces affines du S. tuberosum et du S. Commersonii, et de reconnaître pour la patrie de la Pomme de terre, non plus seulement l’Amérique du Sud, mais l’Amérique du Nord, puisqu’on en aurait découvert de simples formes ou variétés au Chili, au Pérou, dans la Bolivie, l’Equateur, la Colombie, le Mexique et les États-Unis.
La lecture du précédent Mémoire ne laissa pas que d’émouvoir vivement A. de Candolle. Il y répondit en 1886 par une Note qu’il publia dans les Archives des sciences physiques et naturelles de Genève. Cette Note porte pour titre : Nouvelles recherches sur le type sauvage de la Pomme de terre (S. tuberosum).
M. Baker avait accompagné son Mémoire de six planches représentant les six types distincts de Solanum à tubercules qu’il avait admis. La planche la plus importante devait naturellement être celle qui était consacrée au S. tuberosum, espèce à formes si multiples qu’elle devait être préparée de façon à pouvoir répondre à tous les doutes.
« À la première vue de cette planche de M. Baker, dit A. de Candolle, il me fut impossible d’admettre l’identité avec le S. tuberosum cultivé… La principale différence entre le S. tuberosum cultivé et la planche de M. Baker se trouve dans la forme des lobes du calyce, aigus dans l’un, obtus dans l’autre. Ceci m’a fait examiner sous ce point de vue, jusqu’alors trop négligé, des formes voisines rapportées quelques fois au S. tuberosum. Pour plus d’informations je me suis adressé à M. le Prof. Philippi, de Santiago, et à M. le Prof. Hieronymus, maintenant de retour en Allemagne, afin d’obtenir d’eux, si possible, des échantillons du Chili et de la République Argentine. Ces deux savants ont bien voulu me communiquer, le premier des fleurs de certains Solanums du Chili, le second des exemplaires complets d’espèces en deçà des Andes. En outre, M. le Dr Masters a eu l’obligeance de recueillir pour moi des informations sur les variétés cultivées de la Pomme de terre, ce dont je m’empresse de le remercier, ainsi que les honorables correspondants susnommés. Grâce à leurs documents et aux échantillons de mon