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comme je l’ai dit plus haut, appliquer directement la flamme contre la chaudière, en ménageant une spirale formée par des briques tout autour.

La description des fourneaux & des alambics, donnée par M. Baumé dans un ouvrage intitulé : Mémoire sur la meilleure manière de construire les alambics & les fourneaux propres à la distillation des vins pour en tirer les eaux-de-vie ; Paris, in-8o. parut au mois d’Octobre 1778, & son Mémoire avoit été couronné par la société d’émulation, au mois de Juin de la même année, & fut imprimé dans le cahier de Juillet du Journal de Physique 1778, sur le manuscrit envoyé par M. Baumé à la société d’émulation. Il corrigea lui-même les épreuves du Journal sur son propre manuscrit ; malgré cela, dans la gazette de France du 26 Octobre, il désavoue la première édition, c’est-à-dire, l’impression faite dans le Journal de Physique. Quel a pu être le but d’une démarche si extraordinaire ? Le voici : les modèles des fourneaux & des alambics ne sont point les mêmes que ceux qu’il avoit présentés à la société, & qu’on peut voir dans son cabinet de machines. Tous ses fourneaux & ses alambics avoient une forme elliptique très-renflée dans le centre, comme on peut le voir dans la gravure du Journal de Physique du cahier de Juillet 1778, faite d’après ses modèles en reliefs. On lui prouva que de toutes les constructions de fourneaux, & par conséquent des alambics-baignoires, la forme elliptique est la plus désavantageuse, parce que la flamme & la chaleur suivent le courant d’air qui se trouve entre la porte du fourneau & l’ouverture de la base de la cheminée ; par conséquent il y auroit eu plus des deux tiers de la chaudière qui n’auroit pas éprouvé l’action directe du feu, de la flamme & de la chaleur. Pour réparer ce vice fondamental de construction, M. Baumé a changé, avec raison, cette forme dans les gravures de sa nouvelle édition, & a donné aux fourneaux & aux alambics des côtés parallèles & droits ; malgré cela, les fourneaux ont encore le défaut d’être trop larges en comparaison du véritable diamètre du courant d’air, de flamme & de chaleur.



Section II.

De l’Alambic & des Fourneaux proposés par M. Moline, prieur-chefcier de la Commanderie de Saint Antoine, Ordre de Malte, à Paris. (Voyez fig. 2, pl. 11.)

Fourneau. Corps du fourneau IIII, fig. 2, garni de ses alambics, & de tout ce qui en dépend ; & fig. 3, fourneau dont on a enlevé les alambics.

2. Porte de tôle sur un chassis de fer. (Examinez toujours les fig. 2 & 3.)

3. Porte du cendrier, pratiquée dans la grande porte.

4. Grille en fer, fig. 3.

5. Portes intérieures, fig. 3, pour un fourneau à charbon de terre. En poussant ces deux portes intérieures contre le mur où elles se noyent, alors le fourneau sert pour le bois ; c’est donc un fourneau propre aux deux usages.

6. Communication, fig. 3, du