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las ; & au lieu de paillassons, ce sont des planches fort larges qu’ils posent dessus, durant les tems fâcheux ; ils laissent ainsi ces paillassons, à plat, & ces planches ; quand les dangers sont passés, on serre le tout pour l’année suivante. Comme ils ont reconnu que ce sont les vapeurs de la terre qui gèlent les bas, ils appliquent leurs paillassons par le bas seulement, & le haut se trouve suffisamment garanti par leurs tablettes & leurs paillassons posés à plat sur les échalas, ou par leurs planches également posées à plat.

Nous avons admis dans le jardinage, continue ce grand maître, une espèce d’auvent inconnu jusqu’ici, & lequel est fort simple ; il est le plus avantageux de tous pour les espaliers. Ce sont des paillassons posés en forme de toit ou de tentes, prenant du haut du mur où ils sont attachés ferme à cause des vents, & descendant, à peu près, vers la moitié de la hauteur du mur ; vous soutenez par en bas, ces paillassons, soit avec des perches, soit avec des piquets, assez fermement pour résister aux vents. On les y laisse ainsi durant les dangers, parce qu’il y a assez d’air pour que les feuilles, les fleurs & les bourgeons, ne s’attendrissent pas, ou bien on les y pose de façon qu’on puisse les enlever à volonté.


AUVERNAT. Raisin (Voy. ce mot)


AXILLAIRE, se dit en parlant de la disposition de la fleur, du fruit & du péduncule ; en un mot, de tout ce qui sort des aisselles des feuilles ou des branches. (Voyez Aisselles) M. M.


AZEDARACH, ou Lilas Perse, ou Lilas des Indes, ou faux Sycomore de Provence. M. Tournefort le place dans la troisième section de la vingt-unième classe, qui comprend les arbres & les arbrisseaux à fleur en rose, dont le pistil devient un fruit à plusieurs loges ; il l’appelle d’après Dodoens, azedarach. M. le chevalier Von Linné le classe dans la décandrie monogynie, & le nomme melia azedarach.

Fleur, en rose, composée de cinq pétales lancéolés, longs & ouverts. Le nectar ou nectaire est en forme de tube, droit, d’un rouge noir, de la longueur des pétales ; dix étamines sont attachées au sommet du nectar qui est divisé en dix parties. Il n’y a qu’un seul pistil. Le calice est petit, d’une seule pièce, & à cinq découpures.

Fruit, charnu, rond, contenant un noyau presque rond, marqué de cinq sillons & divisé en cinq loges qui contiennent chacune une semence presque ronde.

Feuilles, deux fois ailées, terminées par une impaire ; les folioles sont entières, ordinairement au nombre de cinq, & portées par des pétioles. La feuille imite celle du frêne ; mais elle est plus découpée, & son verd est beaucoup plus foncé.

Racine, ligneuse.

Port, grand arbrisseau, dont la tige est droite, rameuse ; l’écorce verdâtre & lisse ; les fleurs sont axillaires, portées sur des péduncules, disposées en grappes, & les