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la jambe ; un pouce onze lignes de longueur dans les premières phalanges des pieds ; deux pouces de distance entre l’anus & le scrotum. Deux pieds quatre pouces de longueur dans la verge, depuis la bifurcation du canal caverneux, jusqu’à l’insertion du prépuce ; quatre pouces & demi dans les testicules.

À l’égard des parties naturelles de la vache, il y a deux pouces de distance entre l’anus & la vulve ; trois pouces de longueur dans cette dernière partie ; deux pouces de hauteur dans les mamelons, & environ trois pouces de circonférence à leur base ; une ligne de diamètre dans le canal de chaque mamelon ; dix pouces de longueur dans les mamelles, & un pied de longueur dans le vagin. On doit bien sentir que ces proportions ne sont pas les mêmes dans tous les individus.


Section III.

Parallèle du Bœuf & du Cheval.

La comparaison du bœuf avec le cheval, démontre que le premier a le poil plus doux & plus souple ; que la tête n’est pas si alongée ; qu’il y a moins de longueur dans les mâchoires, plus de largeur dans le front, plus de grandeur dans les apophises du col, plus de grosseur dans les épaules ; qu’il a le dos plus droit & plein, les reins plus larges, les côtes plus arrondies, le ventre tombant, les hanches plus longues, la croupe large & ronde, les jambes plus courtes, les genoux en dedans, la queue pendante jusqu’à terre, & que l’ongle, au lieu d’être d’une seule pièce, présente une bifurcation. La forme de son dos & de ses reins, démontre encore qu’il ne convient pas autant que le cheval, l’âne & le mulet, pour porter des fardeaux ; mais la grosseur de son col & la largeur de ses épaules, indiquent assez qu’il est propre à tirer & à porter le joug. Sa tête est très-forte, & semble avoir été faite exprès pour la charrue. La masse de son corps, la lenteur de ses mouvemens, le peu de hauteur de ses jambes, sa tranquillité & sa patience, semblent concourir à le rendre propre à la culture des champs, & plus capable qu’aucun autre animal, de vaincre la résistance constante & toujours nouvelle, que la terre oppose à ses efforts. Il n’en est pas de même du cheval : quoiqu’aussi fort que le bœuf, il est moins propre au labour, par l’élévation de ses jambes, la grandeur de ses mouvemens, leur rudesse, & par son impatience.


CHAPITRE II.

De la Génération.


Section première.

De l’usage principal du Taureau.

Le taureau sert principalement à la propagation de l’espèce, & quoiqu’il puisse être soumis au travail, on est moins sûr de son obéissance que de celle du bœuf. La nature a fait cet animal indocile & fier. Dans le tems du rut, il devient indomptable, & souvent comme furieux ; il combat généreusement pour le troupeau, & marche, le premier à la tête. S’il y a deux troupeaux de vaches dans un champ, les deux taureaux s’en détachent & s’avancent l’un vers l’autre en mugissant :