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D la même vue à la loupe) le pin, le mélèze, le cyprès, le cèdre & le genevrier. La troisième classe renferme les chatons, dont les étamines portées par des filets, sont adhérentes à des écailles dentelées, comme dans le noyer, (Figure 4, A le chaton, B un paquet d’étamines adhérentes, par leur filet, à une écaille dentelée, vue en dedans, C la même vue par-derrière, D une étamine) le bouleau, le peuplier. Enfin, dans la quatrième classe seront rangés les chatons, dont les étamines portées par des filets adhérens à des écailles non dentelées, comme ceux du noisetier, (Fig. 1.) du charme, du saule. M. M.


CHÂTRER. (Voyez Castration)


Châtrer, Jardinage. Mot grossier par lequel on désigne l’action de diminuer le nombre & l’étendue des racines d’une plante, d’un arbre, &c. qu’on cultive dans un pot, dans une caisse.


CHAUDIÈRE. (Voyez Alambic)


CHAULAGE, CHAULER LES BLÉS. Opération par laquelle on prépare les grains qu’on veut semer, dans une lessive alcaline. ( Voyez Alcali)

Faut-il échauler les blés ? comment faut-il les échauler ? Je l’examinerai dans la première section ; & pour présenter, sous un même point de vue, ce qui est relatif à la préparation du grain, je décrirai dans la seconde section, les substances sèches, ou les eaux connues sous la dénomination de prolifiques.


Section Première.

Du Chaulage des Blés.

Si le grain est bien net, bien propre, exempt de toute carie ou nielle, ou charbon ou charbucle, &c. le chaulage est inutile & très-inutile. Il en est de cette opération pour le grain, comme d’une médecine ou d’une saignée de précaution lorsqu’on se porte bien ; mais si le grain est carié, charbonné, &c. le chaulage est indispensable, à moins qu’on ne se décide de gaieté de cœur à perdre la moitié de sa récolte, & à avoir dans l’autre moitié un grain mal sain & dangereux pour la santé. Au mot froment, on trouvera les détails nécessaires sur cette affreuse maladie du grain.

Les suites terribles de la maladie du blé charbonné fixèrent l’attention du gouvernement, & M. Tillet, de l’Académie royale des Sciences de Paris, fut chargé d’en examiner la cause & de découvrir un moyen de la prévenir. Les expériences de ce citoyen aussi éclairé que zélé, furent couronnées du plus brillant succès, & le gouvernement fit distribuer dans les provinces, le mémoire de M. Tillet, dont voici le précis, quant à ce qui concerne le chaulage.

Si le grain est soupçonné, quoique sans moucheture noire, il suffira de le laver dans la lessive ci-après décrite : si, au contraire, ce grain est taché de noir, il faut le laver plusieurs fois dans l’eau de pluie ou de rivière, & ne le passer dans la lessive que quand il n’aura plus de noir.

Pour faire cette lessive, on prendra