Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1783, tome 3.djvu/496

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dérangés par des humeurs séreuses ou pituiteuses : elles réveillent les forces vitales & échauffent beaucoup ; elles sont indiquées, dans le dégoût, par des humeurs pituiteuses ; dans le météorisme sans disposition inflammatoire ; dans la suppression des règles, par l’impression des corps froids, avec foiblesse des forces vitales & musculaires ; elles sont très-rarement utiles dans l’affection hystérique.

Usages. Les feuilles sèches se donnent depuis demi-drachme, jusqu’à une once, en infusion dans six onces d’eau, ainsi que les sommités fleuries : on en prépare une huile par infusion, utile, dit-on, contre les contusions ; la décoction de la plante est à préférer dans ce cas. La dose, pour les animaux, est de deux onces, sur deux livres d’eau : on peut se servir des feuilles & des sommités pour cette décoction.


COQUE. Enveloppe particulière de certaines semences, composée d’une seule pièce qui s’ouvre de bas en haut, d’un seul côté, & sans suture ; telle est, par exemple, l’enveloppe ou coque du laurier-rose. On pourroit confondre la coque avec la gousse ; mais la différence de la position des semences, est un caractère qui empêchera facilement de les confondre : les semences sont attachées, dans la coque, à une tige particulière ou placenta, & n’adhèrent point à la coque ; quelquefois les semences y sont enveloppées d’une pulpe, comme dans le tabernæ montanæ : quand la coque n’est pas remplie de cette pulpe, elle est ordinairement gonflée par l’air. Dans la Figure 13, Planche 13, nous avons représenté les deux coques (ou gaînes, comme les nomme M. Tournefort) du dompte-venin. La Figure A représente une coque ouverte, & vue en devant, pour laisser appercevoir la disposition des graines, arrangées les unes au-dessus des autres, en recouvrement ; B est une coque encore fermée ; mais à travers de son ouverture, passent les filets des aigrettes, dont chaque semence est garnie. M M.


COQUELUCHE, Médecine rurale. Le nom de cette maladie tire son origine de l’usage où l’on étoit anciennement de couvrir, avec un capuchon, la tête des gens attaqués de cette maladie.

Tout ce qui peut troubler la digestion, & arrêter la transpiration, donne naissance à la coqueluche ; cette maladie est tellement connue, que nous n’en donnerons point de description : elle attaque plus communément les enfans que les adultes.

Le but qu’on doit se proposer, c’est de rétablir la digestion, en faisant sortir les matières qui alimentent la toux par leur séjour dans l’estomac, & de favoriser la transpiration ; & pour obtenir ce qu’on se propose, il faut se comporter de la manière suivante.

La coqueluche a différens degrés, & les moyens doivent être proportionnés à ces degrés : il faut nourrir le malade avec des bouillons gras simples, lui faire boire de l’eau de poulet, & une tisanne faite avec l’hysope & le miel : on a observé que le changement d’air étoit si salutaire, que souvent il réussissoit seul sans qu’on fût obligé d’employer d’autres remèdes.