Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1783, tome 3.djvu/711

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écailles, Fig. 9 & 10, sont très-dures & fort épaisses dans la partie NI, qui est à l’extérieur, mais elles s’amincissent à mesure qu’elles rentrent dans l’intérieur, & diminuent d’épaisseur jusqu’à l’appendice EE, par lequel elles sont fixées sur l’axe commun.

La forme de ces écailles est trop ingénieuse, pour que nous ne la fassions pas remarquer : quand le cône n’est pas assez mûr pour laisser échapper les graines qu’il renferme, toutes les écailles sont serrées les unes contre les autres, comme dans la Figure 8 ; leur extrémité est terminée par une pyramide à quatre faces, avec un petit bouton au milieu ; ce bouton est désigné par A, Fig. 9 ; les faces de la pyramide sont formées par les quatre arrêtes LMIK. ; l’arête L, prend naissance à la séparation des deux lobes BB, remonte jusqu’au bouton A ; de-là elle reprend à l’angle opposé, & redescent en N, Fig. 10, de l’autre côté de l’écaille pour aller former la séparation des deux grands lobes CC. Les deux côtés de l’écaille ne sont pas semblables, comme on le voit dans les Figures 9 & 10 ; l’extérieur offre la pyramide A, & les deux petits lobes BB ; l’intérieur seulement les deux grands lobes CC, dans l’arrangement des écailles autour de l’axe, & formant le cône : c’est le côté intérieur, Fig. 10, qui s’applique sur le côté extérieur Fig. 9, mais il n’en couvre que la moitié. Il faut donc deux écailles, Fig. 10, pour couvrir tout le côté L de la Fig. 9. Dns la Fig. 8, cet arrangement est très-sensible ; l’écaille entière P est recouverte par les deux moitiés voisines des écailles O & Q. Les lobes BB, renferment deux noyaux FG, qui contiennent chacun un amande D.

À la maturité des fruits, le desséchement gagnant de proche en proche, la nervure L, comme la plus extérieure, se desséchant la première, tire à elle tout le reste, & fait recoquiller en arrière la partie supérieure de l’écaille. Alors il se forme des vides par lesquels les graines s’échappent. On voit dans la Fig. 11, un cône ainsi ouvert.

La forme du cône n’est pas la même dans tous les arbres conifères ; elle est ovale ou oblongue, & quelquefois assez alongée dans les pins, les sapins & les mélèzes ; elle est courte & obtuse dans le thuya ; & elle est arrondie & presqu’orbiculaire dans le cyprès, Fig 12, A. Chaque écaille, dans ce cône, au lieu de former une pyramide, est plutôt un segment de sphère B, soutenu par un pédicule C, qui s’attache à l’axe commun. M. M.



Fin du Supplément & du troisième Volume.