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appliquer le feu en pointe, & faire suppurer la partie. Certains auteurs concilient de faire promener le cheval quatre jours après l’application du feu, & de le faire travailler une quinzaine de jours de suite : cette méthode est trop peu physiologique pour devoir la prescrire à nos lecteurs. M. T.


EXTRAIT, signifie en général un principe quelconque, séparé, par le moyen d’un menstrue, d’un autre principe. L’usage a restreint le mot extrait, à désigner une substance particulière retirée de certains végétaux par le moyen de l’eau.

Pour faire l’extrait d’une substance végétale, on la fait infuser ou bouillir suivant sa nature dans une suffisante quantité d’eau, afin d’en extraire ceux de ses principes que ce menstrue est capable de dissoudre.

Si la matière végétale est succulente, aqueuse par elle-même, il suffit d’en exprimer le suc, de le faire évaporer à feu lent ou au bain-marie, jusqu’à ce que les matières soient réduites à une consistance plus ou moins molle ; c’est l’extrait mou ; si elle évapore jusqu’à siccité, on la nomme extrait sec. On prépare ainsi l’extrait d’absinthe, d’aloès, de ciguë, de fumetère, de baies de genièvre, &c.


EXTRÉMITÉ DES POUSSES. M. l’Abbé Roger de Schabol fait une réflexion bien judicieuse à ce sujet, & il s’exprime ainsi : « Ce terme est non suffisamment connu ni entendu dans le jardinage. On appelle de ce nom toute branche qui a pousse du dernier œil de la branche taillée. L’usage est d’abattre cette branche & même les autres qui sont au-dessous, & de tailler sur celle qui a poussé au dernier œil d’en-bas. Par ce moyen, l’arbre a poussé à faux & en pure perte pour lui, toutes les branches supérieures dont on le dépouille ; en outre, au lieu de croître, de s’alonger, de donner du fruit, il reste toujours circonscrit, avorton & stérile. Mais, qu’au contraire, on taille longue la branche qui a poussé à l’extrémité de la coupe précédente, on a en peu d’années des arbres immenses, fructueux au possible, grossissant de la tige à proportion, & voilà ce qu’on ne connoît pas dans le jardinage. »

» On suppose ici que ces extrémités des pousses sont telles qu’elles doivent être dans un arbre bien conformé ; car dans le cas où les extrémités des pousses seroient fluettes, il faut se garder de leur donner trop d’alongement. »


FAIM-VALE, Médecine vétérinaire. Cette maladie est extrêmement rare, elle n’attaque ordinairement que le cheval.

Signes. À peine cet animal est-il échauffé par la marche, que tout-à-coup il s’arrête, & malgré les coups & les autres mauvais traitemens, il ne peut ni avancer, ni reculer ; son corps est immobile, & jusqu’à ce qu’il ait mangé, il ne change point de situation. Lorsqu’il a satisfait son