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Sect. IV. Du mouvement,
474
Sect. V. Du dégagement de l’air fixe du raisin, & de la pénétration réciproque des substances,
ibid.
CHAP. II. Des conditions essentielles pour établir une bonne Fermentation tumultueuse,
474
Section Première. Du jour de la Vendange,
475
§. I. De l’état du Raisin,
ibid.
§. II. Du choix du jour de la cueillette,
479
Sect. II. De la nécessité de faire fermenter en grande masse,
481
Sect III. De l’Egrainage ou Egrapage, & du Foulage,
ibid.
Sect. IV. De la formation du chapeau sur la cuve,
484
Sect. V. Du couvercle sur les cuves,
486
Sect. VI. De l’addition du moût bouillant, suivant les années, ou d’un corps sucré, suivant le peu de qualité du Raisin,
491
§. I. De l’addition du moût bouillant, & de la manière dont on doit le verser dans la cuve,
493
§. II. Dans quelles proportions doit être faite l’addition du moût bouilli,
495
§. III. De l’addition d’un corps sucré, suivant la qualité du Raisin,
497
CHAP. III. De la manière sensible dont la Fermentation s’exécute,
500
Section Première. Des signes accessoires qui concourent à indiquer le temps auquel il faut tirer le vin de la cuve,
503
Sect. II. Des signes regardés comme décisifs pour le décuvage du vin,
506
CHAP. IV. De la Fermentation insensible,
DEUXIÈME PARTIE.
De la Fermentation acéteuse,
513
TROISIÈME PARTIE.
De la Fermentation putride,
525


Avant d’entrer dans aucun détail sur la fermentation vineuse, il convient de parler sommairement du principe qui est la base de la fermentation en général, & de celui qui la rend vineuse.

Les corps muqueux, tels que les gommes, les mucilages, &c. sont les seules substances susceptibles de fermentation ; les autres principes qui leur sont unis, comme les sels essentiels, &c. n’en sont pas susceptibles ; mais par son grand travail, ils se dissolvent dans la partie phlegmatique & se combinent avec elle. Ces substances muqueuses sont dans la nature les seules nourrissantes & les seules fermentescibles.

De pareilles substances ne produiront jamais du vin, parce qu’elles ne contiennent aucun principe sucré, & passent tout de suite à la fermentation putride ; mais le principe sucré uni au mucilage, étendu dans une quantité proportionnée de fluide, & soumis à un degré de chaleur capable d’exciter la fermentation, donne une liqueur spiritueuse, un vrai vin, dont on retire de l’esprit ardent par la distillation. (Voyez ce mot)

La germination du blé, de l’orge, de l’épeautre, &c. développe le principe sucré qu’ils contiennent ; la fermentation survient, parce que le principe sucré est uni au mucilage, & par une suite de manipulations, on obtient la bière, (voyez ce mot) & de cette bière une eau-de-vie appelée de grains.

Le même phénomène auroit lieu, si, à de la gomme de cerisier, d’abricotier, &c. on ajoutoit du sucre & de l’eau dans les proportions convenables ; & si ce composé suivoit les loix d’une bonne fermentation, son dernier produit seroit de l’esprit ardent. Règle générale, tout corps muqueux uni à un principe sucré & à l’eau est dans le cas d’éprouver la fermentation vineuse.

Le raisin parvenu au point de sa