Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1783, tome 4.djvu/584

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plus large que longue, & échancrée à sa base, ayant la forme d’un rein, Fig. 29, le cabaret ; en croissant ou lunulée, lorsqu’elle imite la forme d’un croissant, Fig. 30 ; sagittée ou en fer de flèche, lorsqu’elle est triangulaire & échancrée à sa base, Fig. 31, le liseron des champs ; hastée ou en fer de pique, c’est la même que la précédente, excepté que ses pointes font un peu le crochet vers la base, & s’écartent considérablement, Fig. 32, le pied de veau ; parduniforme ou en forme de violon, lorsqu’elle a à-peu-près la forme de cet instrument, Fig. 33, la patience sinuée ; bifide, trifide, quadrifide, c’est-à-dire, fendue en deux, trois, quatre lanières ; bilobée, trilobée, quadrilobée, &c. lorsqu’elle est fendue en deux, trois, quatre parties arrondies en lobes : lorsque ces découpures sont très-profondes & qu’elles vont jusqu’à la base, alors elle est partagée en deux, trois, quatre, &c. ; palmée, lorsqu’elle imite une main ouverte, Fig. 34, fleur de la passion ; laciniée, lorsque ses découpures sont elles-mêmes une ou plusieurs fois divisées, Fig. 35, le panicaut commun ; sinuée, lorsque les échancrures sont peu considérables, & qu’elles sont arrondies & très-ouvertes, Fig. 36, la jusquiame noire.

4°. La bordure est le limbe ou bord de la feuille, abstraction faite du disque, & sous ce rapport la feuille est dentée, hors le bord des pointes horizontales, distinctes & égales, Fig. 37, l’androface ; si ces dents ou pointes regardent le sommet de la feuille, alors elle est en scie, Fig. 38, achillière sternutatoire ; si ces dents sont tournées en-dehors, sans se recourber, ni vers la base ni vers le sommet, alors elle est crénelée, Fig. 39, betoine officinale ; cartilagineuse lorsque son rebord est distingué par une espèce de cartilage, Fig. 40, saxifrage cotylédone ; ciliée, lorsqu’il est garni de poils parallèles comme des cils, Fig. 41, bruyère quaternée ; frisée, déchirée, selon les diverses formes & inflexions des découpures.

5°. La surface ou superficie est la partie plane, le dessus & dessous de la feuille ; sous ce rapport la feuille peut être nerveuse, lorsqu’elle est chargée de côtes ou nervures qui partent de la base & se terminent au sommet comme dans le plantain : non nerveuses, au contraire, lorsqu’elle en est privée, comme la tulipe ; glabre, lorsqu’elle est sans poil & sans inégalités remarquables, l’épinard ; cotonneuse ou drapée, lanugineuse, lorsqu’elle est couverte de poils que la vue ne distingue pas, mais que le tact annonce, le bouillon blanc ; velue, lorsqu’elle est couverte de poils visibles, l’épervière piloselle ; hérissée, lorsque sa superficie est couverte de poils rudes & fragiles, Fig. 42, la vipérine commune.

6°. Le sommet est l’extrémité de la feuille qui dans ce sens peut être tronquée, lorsque son sommet est coupé par une ligne transversale ; émoussée, lorsqu’il est très-obtus & presque échancré ; échancrée, lorsqu’il est réellement entaillé & qu’il forme deux pointes, Fig. 43, liseron du Brésil ; aiguë, lorsqu’il se termine en pointe, la patience frisée.

7°. La substance de la feuille en particulier & relativement à sa forme, c’est ce que quelques auteurs botanistes ont désigné sous le nom de côtés ou port général de la feuille ; sous ce rapport, elle peut être cylindrique, lorsqu’elle ressemble à un cylindre