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FROMENT D’INDE. (Voyez Maïs.)


FROMENTACÉES, Plantes. On caractérise en général par ce mot les plantes graminées qui fournissent des grains pour la nourriture de l’homme ; tels sont le froment, le seigle, l’orge, l’avoine, l’épeautre, le maïs, &c.


FROMENTAL. (Voyez Pré).


FRONCLE ou FURONCLE. (Voyez Clou).


FRUCTIFICATION, Botanique. On désigne par ce mot l’acte de la végétation par lequel le fruit ou la graine est produit. Les organes de la fructification sont tous ceux qui concourent à cet acte, ou toutes les parties de la fleur, comme pistil, étamine, ovaire & germe. La fructification n’est donc rien autre chose que la fécondation par laquelle le germe reçoit le premier principe de vie. (Voy. le mot Fécondation). M. M.


FRUIT, Botanique. Le fruit n’est, à proprement parler, que le germe renfermé dans l’ovaire, fécondé par la poussière séminale, grossi & développé jusqu’au point prescrit par la nature, & en état de germer & de produire une plante. D’après cette définition, il est clair que la graine, de quelque nature qu’elle soit, est le véritable fruit, & que c’est à tort que l’on a consacré par l’usage ce mot, pour désigner la pulpe succulente ou le péricarpe qui enveloppe certaines graines.

Le fruit est composé d’une enveloppe extérieure, le péricarpe, & de la graine ou semence. Nous nous occuperons des variétés du péricarpe à ce mot, & nous donnerons l’analyse de la semence au mot graine. Nous n’allons parcourir ici que quelques généralités qui regardent les fruits en général.

Le grand moyen que la nature emploie pour la reproduction des végétaux & pour assurer leur succession, est la fécondation du germe dans l’ovaire, la formation du fruit & sa maturation. Le germe est le vrai fœtus végétal, qui a tout ce qu’il faut pour jouir de la vie, mais qui attend ce stimulus puissant qui le fasse sortir de cet état d’engourdissement & de torpeur, qui n’est pas la mort, puisqu’il n’a pas vécu, & que l’on peut appeler la non-existence vitale. Ce stimulus réside, pour la plus grande partie des plantes, dans la poussière fécondante, & pour quelques privilégiées, qui paroissent n’avoir pas besoin de cette poussière pour le développement du germe, dans un principe qui nous est encore inconnu, mais qui n’en est pas moins actif & vivifiant. Le germe ayant reçu la première impulsion, le premier degré de mouvement, acquiert des rapports avec toutes les parties de la plante ; les parties de la fleur le protègent & lui communiquent la première nourriture : comme ces organes sont extrêmement fins, la nourriture qui s’y prépare participe à cette finesse, à cette délicatesse ; elle en est plus appropriée au germe ; il commence à croître, & dès l’instant de ce premier degré de développement, on peut distinguer quelques-unes de ses parties. Il en est du fruit comme de l’œuf ; chaque jour offre un nouvel accroissement, &, pour ainsi dire, la formation d’une