tes d’eau commune jusqu’à ce que ces végétaux soient cuits ; coulez & faites usage de cette liqueur étant encore chaude & non brûlante, pour laver & fomenter ainsi qu’il est dit ci-dessus.
N°. 2. Fomentation mucilagineuse & calmante. Prenez racines d’althéa coupées par tranches, quatre onces ; graines de lin, une poignée ; fleurs de coquelicot, deux poignées ; faites bouillir dans même quantité d’eau que ci-dessus.
N°. 3. Breuvage délayant & tempérant. Prenez décoction de la formule (N°. 1.), une pinte ; ajoutez sel de nitre, une once ; tartre de vin, deux onces : faites bouillir jusqu’à ce que ce dernier soit dissous, & donnez-en une seule dose pour un breuvage aux grands animaux ; un quart de dose suffira pour le mouton, la chèvre, le cochon, & le chien de la forte espèce.
N°. 4. Lavement émollient. Prenez une pinte de décoction (N°. 1.) ; ajoutez huile d’olive, une once ; miel, deux onces ; & donnez pour un lavement au bœuf.
N°. 5. Breuvage dépuratoire. Prenez fumeterre, deux poignées ; racines de patience & d’aunée coupées par tranches, de chaque une once : faites bouillir dans deux pintes d’eau commune, jusqu’à la réduction d’un quart ; retirez du feu ; ajoutez sel ammoniac, une once ; laissez refroidir ; donnez à la dose du breuvage (N°. 3.), après avoir fait avaler le bol suivant.
N°. 6. Bol dépuratoire. Prenez fleurs de soufre, une once ; mercure doux, deux gros ; antimoine diaphorétique non lavé, quatre gros ; miel commun, suffisante quantité pour incorporer ces substances ; & en faire un bol que vous donnerez le matin, l’animal étant à jeun.
La dose de ce bol est fixée pour les bœufs de la forte espèce ; elle sera réduite en proportion de leur espèce & de leur taille ; le mercure doux sera supprimé pour les chiens & les moutons ; la fleur de soufre peut leur être donnée jusqu’à trois gros, & l’antimoine diaphorétique, d’un à deux gros & demi : cette dose sera diminuée en proportion de la foiblesse des animaux.
N°. 7. Onguent mercuriel. Prenez mercure coulant, graisse de porc, parties égales ; mettez dans un mortier de marbre ou de fer ; triturez à l’aide d’un pilon de bois ou de fer, le mercure avec un peu de térébenthine, jusqu’à ce qu’il soit parfaitement divisé ; on reconnoît que la division est parfaite, lorsqu’en prenant un peu de mélange, & en le frottant sur la main, on n’aperçoit plus des globules ; alors on ajoute peu à peu la graisse que l’on a fondue à une douce chaleur, & on triture jusqu’à ce qu’elle soit parfaitement refroidie.
N°. 8. Prenez onguent mercuriel ci-dessus, demi-livre ; huile de laurier, quatre onces ; fleurs de soufre trois onces ; sublimé corrosif en poudre très-fine, demi-once : mêlez le tout ensemble en broyant exactement dans un mortier de marbre avec un pilon de bois. Si ce mélange avoit trop de consistance, ajoutez quelques gouttes d’huile d’olive, ou du sain-doux, ou du beurre frais.
N°. 9. Lotion antipsorique. Prenez urine humaine, trois pintes ; lait de vache, une pinte ; tabac en feuilles, quatre onces : faites bouillir à petit feu dans un vase de terre, pendant