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celle de la Fig. 2 ; celles de la Fig. 3 n’en ont point.

3°. Les glandes écailleuses sont des espèces de petites lames circulaires ou oblongues, que l’on prendroit pour autant de petites écailles, sur-tout lorsqu’on observe les feuilles à la vue simple. Elles diffèrent des glandes vésiculaires en ce que celles-ci ne s’élèvent point au-dessus de la surface des feuilles, des globulaires par leur figure, & parce qu’elles ne sont point renfermées dans une cavité ; des lenticulaires, par leur figure, & parce que les bords des lenticulaires sont continus avec ceux des surfaces où elles se trouvent, & que ceux des écailleuses en sont comme séparés & distincts. On peut voir de ces glandes sur les feuilles de fougères. (Lettres D & d, Fig. 11 & 12).

4°. Les glandes globulaires ressemblent à de petits corps sphériques plus ou moins gros ; on les trouve ordinairement sur les feuilles à fleurs labiées. (Lettres E & e, Fig. 11 & 12).

5°. Les glandes lenticulaires ont, la forme d’une petite lentille ronde ou plutôt oblongue : on les remarque facilement sur les jeunes pousses d’un grand nombre d’arbres ; elles répandent une liqueur visqueuse, une matière blanche, de la térébenthine ; (F & f, Fig. 11 & 12). En G & g, on voit ces mêmes glandes ouvertes.

6°. Les glandes à godet ont été ainsi nommées par M. Guettard, parce que, lorsqu’elles s’ouvrent, elles forment une espèce de petite tasse ou de godet. Elles sont de différentes formes ; il y en a de rondes, d’oblongues, de naviculaires, quelquefois même d’un peu pointues ; d’autres se courbent en portion de cercle ; elles se trouvent ordinairement à la base des feuilles, entre les stipules & l’origine des feuilles, sur le dessus & de chaque côté de la rainure du pédicule de ces feuilles. Les pêchers, les abricotiers, les acacias, les grenadilles, & quantité d’autres plantes en ont de ce genre. On doit même regarder les dentelures & les crénelures d’une infinité de feuilles, comme une espèce de ces glandes ; elles rendent une liqueur claire & sans couleur déterminée. (Lettres III de la Fig. 11).

7°. Les glandes utriculaires. M. Guettard a cru devoir donner ce nom à des espèces d’utricules ou de vessies, dont les feuilles & les tiges de quelques plantes, comme les joubarbes, les réséda, les gaudes, les sicoïdes, les aloès, paroissent abondamment pourvues. Les Lettres H & h, Fig. 11 & 12, représentent ces glandes. On voit en M & m comment quelques grains, qui suintent de certaines glandes, s’arrangent en chaînons ou en chapelets, & en N, du duvet formé par des fils qui suintent pareillement des glandes de plusieurs genres de plantes.

L’usage auquel la nature a destiné ces organes, est la sécrétion de certains sucs qui paroissent ou gommeux ou résineux. Cette sécrétion s’opère par la transpiration, & à ce mot nous examinerons le mécanisme par lequel elle s’opère, & la nature des sucs dont la plante se délivre par cet acte de la végétation. M. M.


GLANDÉE. (Voyez Gland).


GLOUTERON. (Le petit) Voyz. Pl. XIV, page 277. M. Tournefort