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moyens pour acquérir un indice capable de le manifester, mais tous ces moyens sont plus ou moins équivoques ; il n’est pas possible non plus de déterminer au juste la quantité de bois qu’on doit y employer ; cette précision est très-difficile, à cause d’une infinité de circonstances qui deviennent la pierre d’achoppement des garçons boulangers, les premières fois qu’ils gouvernent un four. Le mieux, c’est de le tâtonner, jusqu’à ce que l’usage leur ait donné cette habitude réfléchie qui facilite davantage la connoissance de la quantité de bois, & du degré du four, que tous les moyens préconisés.


Description du Four



La Fig. 1 représente le plan du Four.
A. La Chaudière.
B. Conduits de la braise sous la chaudière.
C. Autel du Four.
D. Intérieur du Four.
E. Ouverture pour verser la braise dans l’étouffoir.
E. Porte de la chaudière.
G. Escalier pour monter sur le Four.
H. Bouche du Four.



Fig. 2 représente l’élévation du Four.
A. Conduits de la cheminée.
B. Ouras ou ventouses.
C. Bouchoir ou porte du Four.
D. Maçonnerie, qui sépare les Fours.
E. Porte de la chaudière.
E. Dessous du Four.
G. Escalier du dessous du Four.
H. Entrée du dessus du Four.
I. Robinets d’eau chaude & d’eau froide.
K. Auge pour la décharge de l’eau.
L. Autel du Four.
M. Croisée pour éclairer le dessus du Four.



Fig. 3 représente la coupe du Four.
A. Intérieur du Four.
B. Dessous du Four.
C. Conduits des ouras.
D. Chaudière.
E. Dessus de la chaudière.
F. Dessus du Four.
G. Conduits de la chaudière.
H. Fourneau de la chaudière.
I. Dessous de la chaudière.
K. Cheminée du Four.
L. Conduits de la cheminée.

M. PARM.


FOURBURE, Médecine vétérinaire. Le cheval qui en est attaqué, manie ses jambes avec difficulté, craint de poser ses pieds sur le terrain, & évite de s’appuyer sur la pince ; lorsqu’il chemine, ses jambes postérieures s’entrecroisent alternativement à chaque pas, l’arrière-main se jette de côté & d’autre ; le dégoût, la tristesse, plus ou moins profonde, le battement de flancs & la fièvre plus ou moins forte qui l’affectent, sont les signes par lesquels la fourbure se manifeste.

Elle tire communément son origine d’un travail excessif & outré ; d’un refroidissement subit succédant à une violente agitation, soit que l’on ait abreuvé le cheval au moment où il étoit en sueur, soit qu’on l’ait exposé dans cet état à un air vif & humide, soit qu’on l’ait conduit à l’eau ; d’une douleur qui attaquant un des membres, ne permettant à l’animal aucune espèce d’exercice, le contraint de séjourner longtemps dans l’écurie ; d’une nourriture trop abondante, proportionnément au tra-