Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1784, tome 5.djvu/414

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

racine, & voilà souvent le difficile.

La piqûre des guêpes est plus douloureuse & ses suites plus cuisantes que celle des abeilles ; & l’intensité & la durée de la douleur sont en raison de la chaleur de la saison. Le premier soin à avoir est d’arracher l’aiguillon de la plaie ; le second, d’y appliquer du miel ; quelques-uns conseillent le plantain écrasé & appliqué sur la plaie. La réussite du miel est plus assurée, & le meilleur de tous les expédiens consiste dans l’application d’eau simple, très-fraîche, & à renouveler souvent les compresses.


GUERET. Terre labourée & non ensemencée.


GUEULE, (fleur en), ou FLEUR LABIÉE, c’est-à-dire, à deux lèvres, terminées inférieurement par un tuyau, & supérieurement par un mufle, comme dans l’ortie blanche. Elles sont simples, d’une seule pièce ; les semences sont contenues simplement par le calice.


GUI. (Voyez Planche XVI, page 374). Tournefort le place dans la septième section de la vingtième classe, qui comprend les arbrisseaux à fleur d’une seule pièce, & dont les fleurs & les fruits sont portés sur des pieds différens. Il l’appelle viscum baccis albis : von-Linné le classe dans la dioécie tétrandrie, & le nomme viscum album.

Fleurs mâles. A représente une branche d’un pied qui ne porte que des fleurs mâles ; & B une branche à fleur femelle ; en C, on voit un paquet de fleurs mâles, & en D, une fleur séparée du groupe ; cette fleur est formée par un calice (vu de profil en E) d’une seule pièce, à quatre découpures, coloré en jaune : les étamines, au nombre de quatre : la fleur est supportée par un petit pédicule.

Fleurs femelles, rassemblées en corymbe F, dans un godet d’une seule pièce G, soutenue par un pédicule court aux articulations des branches. Ces fleurs sont composées d’un pistil I, couronné de quatre stigmates qui tombent facilement ; alors il n’offre plus que la forme K, jusqu’à ce qu’il soit parvenu à sa maturité. En L on voit la disposition des fruits.

Fruit, baies rondes, molles, remplies de suc, de couleur de perle, couronnées de quatre petites dents. Ces baies renferment chacune deux noyaux M, adhérens par leur base, & couronnés par un ombilic.

Feuilles, entières, épaisses, dures, en forme de spatule.

Racine ; elle s’insinue & se groupe dans la substance de l’écorce de la branche.

Lieu ; sur les chênes, plus communément sur les amandiers, les poiriers, quelquefois sur les saules, hêtres, &c. ; fleurit en février, & jusqu’en mai, suivant les climats.

Port. Une multitude de branches confuses offre une espèce de buisson implanté, ou contre un tronc ou sur une branche d’arbre ; feuilles opposées ; branches, pour ainsi dire, articulées ; les groupes à fleurs mâles & ceux à fleurs femelles naissent des aisselles des feuilles.

Cette plante, qu’on ne voit jamais végéter sur terre, mais toujours perchée sur des arbres, leur nuit beaucoup, quoiqu’on pourroit, à la rigueur, la regarder comme une plante grasse. On sait que ces plantes se nourrissent plus des principes qu’elles