ou savonneux. La partie aqueuse s’évapore, & la substance graisseuse, reste collée sur les branches comme un vernis insoluble à l’eau qui bouche les pores, arrête la transpiration pendant le jour, & empêche pendant la nuit l’absorption des principes répandus dans l atmosphère. (Voyez le mot Amendement) Il faut conclure que toutes les préparations si vantées, soit pour les grains, soit pour les arbres, sont de pures charlataneries on en convient assez généralement, mais existe-t-il un seul charlatan sans dupes ? Tel est le fort de l’homme.
LÉTHARGIE. Médecine vétérinaire. On a observé que le bœuf & le cochon sont plus sujets à cette affection comateuse, que le mouton & le cheval. L’animal qui en est atteint est comme plongé dans un profond sommeil, la respiration est grande, ordinairement accompagnée de ronflement, ou de râlement, ou de soupirs. Le mouvement du cœur est fort & fréquent ; en irritant l’animal avec l’aiguillon ou avec le fouet, il est insensible, quelquefois il se remue & se lève, mais un instant après il se couche & retombe dans son premier état ; souvent il marche en chancelant, & il ne tarde pas à tomber à terre comme une masse.
Cette maladie répondant à peu près à assoupissement, nous croyons devoir renvoyer le Lecteur à cet article, quant aux causes & au traitement. (Voyez Assoupissement) M. T.
LEVAIN. (Voyez l’article Pain)
LEVER. Terme de jardinage. On dit qu’une graine a levé lorsque la radicule s’est enfoncée dans terre, & que les deux lobes de la graine sont hors de terre, c’est-à-dire qu’elle a germé, & que les feuilles quelconques paroissent en-dehors… On dit lever un arbre, lorsqu’on le déplante pour le planter en un autre endroit… » Lever en motte, lorsqu’on le déplante avec toutes ses racines avec la terre qui leur est adhérente… Lever en manequin, c’est le déchausser tout autour, & retenir la terre qui l’environne, avec des claies ou un manequin, suivant le volume des racines. Ces deux dernières opérations ont pour but de conserver les racines sans es châtrer, raccourcir ou rafraîchir, à la manière des jardiniers, mais dans leur entier ; la nature ne les avoit pas faites pour subir ces suppressions, qui forment autant de plaies qu’il y a eu de racines coupées.
LÈVRE, (bot.) Nom que les botanistes ont donné aux limbes de certaines corolles, qui sont recourbées de l’intérieur à l’extérieur, & qui imitent en quelque sorte les lèvres des animaux. Dans les fleurs personnées & labiées, les pétales couronnées ont la forme & portent le nom de lèvres. (Voyez le mot Fleur,) où l’on trouvera le dessin de ses parties. M M.
LEVURE. (Voyez Pain)
LIE. Sédiment des liqueurs composées, qui se précipite par le repos. Ce n’est pas le cas de parler ici de toutes les espèces de sédiment. Il suffit d’examiner la lie du vin, la seule utile. Dans les années sèches, & pendant lesquelles la chaleur se soutient depuis le commencement de la maturité du raisin jusqu’à sa récolte, la lie est abondante ; elle l’est
