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en forment le premier étage. Le plan du rez-de-chaussée ou des chambres inférieures suffit pour se former du tout une idée exacte ; ce que le plan de ce premier étage offriroit de particulier, se trouve indiqué sur celui de la figure 1.

Ainsi t, fig. 1. représente par les lignes ponctuées, l’ouverture T, qui fait la communication d’une chambre supérieure G (fig. 2) avec une inférieure correspondante F. (figures 1, 2) Le P. Sicard dit que cette ouverture est ronde, comme toutes celles qui servent d’entrée dans les chambres tant supérieures d’inférieures : cela pouvoit être dans les mamals qu’il a vus. On comprend que la forme de ces ouvertures est absolument indifférente ; l’essentiel est qu’elles soient les plus petites possibles : en ce cas, les ouvertures rondes pourroient avoir quel qu’avantage sur les ouvertures carrées.

r r désignent les rigoles ou canaux qui sont pris dans l’épaisseur du plancher des chambres supérieures G G, (fig. 2) où l’on allume du feu.

Ainsi l’espace compris entre les lignes ponctuées l l, dénote les ouvertures latérales par où les chambres supérieures communiquent entr’elles. (Voyez L L, fig. 2) Nous avons jugé qu’il suffisoit d’indiquer ces particularités à l’une des chambres du plan ; on conçoit qu’elles se trouvent dans toutes les chambres semblables.

On voit donc qu’il faut sur-tout s’attacher à bien comprendre la disposition d’une chambre inférieure & de sa supérieure correspondante : c’est la réunion de ces deux pièces qui forme, à proprement parler, le four à poulet de l’Égypte ; tout ce que présenteroit le mamal ou l’édifice entier, ne seroit que la répétition d’un plus ou moins grand nombre de ces fours, réunis à droite & à gauche par leur rapprochement, & par une galerie commune.

Qu’on se représente donc bien nettement, à l’aide de la figure 2, une première chambre à rez-de-chaussée F, de huit pieds de longueur environ, sur cinq de large, & au plus de trois pieds de, haut, communiquant avec une seconde chambre G, qui lui est supérieure par une ouverture T du plancher qui les sépare ; qu’on se figure cette chambre supérieure de la même longueur & largeur que la chambre inférieure, ayant environ quatre pieds de haut sous le sommet de sa voûte, & un trou l de huit à neuf pouces dans cette même voûte ; qu’on se représente des canaux ou rigoles R R, de quatre à cinq pouces d’ouverture & de deux de profondeur, rampant sur le plancher le long des quatre murailles de cette même chambre ; qu’on se représente enfin ces deux chambres avec des ouvertures très-petites f, g, par lesquelles elles communiquent à la galerie commune D D, & par où un homme ne peut entrer qu’en se glissant la tête la première : on saura tout ce qu’il faut savoir d’essentiel sur les mamals égyptiens, & tout ce qui est nécessaire pour en bien comprendre le service que nous allons expliquer.


Service des mamals ou fours à poulets de l’Égypte.


Le service des fours à poulets se fait de la manière suivante :

1°. Ou dépose cinq à six mille