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n°. 4 de la planche XX, seconde division.

4. Pierre ou meule tournante, que je nomme intérieure, parce qu’elle est plus rapprochée de l’arbre, n°. 1.

5°. Pierre ou meule extérieure, parce qu’elle est plus éloignée de l’arbre.

6. Le ramoneur intérieur, qui conduit le grain sous la meule extérieure.

7. Le ramoneur extérieur, qui conduit le grain sous la meule intérieure ; en sorte que le grain est sans cesse labouré & écrasé en-dessus, en-dessous & dans toutes les faces qu’il présente successivement[1]. Ce ramoneur extérieur est encore garni d’un chiffon de toile qui frotte contre la bordure ou contour, n°. 10, afin d’entraîner le peu de graines qui resteroient dans l’angle de ce contour.

8. Les extrémités de l’essieu de fer qui traverse l’arbre perpendiculaire, de sorte que les meules tournent sur ce centre. Elles ont donc deux mouvemens ; 1°. le mouvement de rotation sur elles-mêmes ; 2°. celui qu’elles subissent en décrivant un cercle sur la table, ou maçonnerie sur laquelle elles roulent. Les trous des meules, & même ceux des oreilles du chassis, ne doivent point être si justes, que l’essieu n’ait pas un jeu très libre ; car on sent très-bien que si la meule rencontroit sur la table une trop grande masse de graines à écraser par son seul poids, elle ne pourroit vaincre cet obstacle qui feroit forcer l’essieu, & le casseroit peut-être. Il convient donc qu’elle puisse un peu hausser ou baisser, suivant le besoin ; alors son mouvement sera toujours régulier, uniforme, & n’ira pas par sauts & par bonds.

9. Les oreilles qui conduisent les deux extrémités de l’essieu. Elles sont attachées avec des tenons qui traversent la pièce de bois du chasssis en + +.

10. Contour & rebord en bois de la table, ou pierre gissante ou meule posée à plat. Quelques moulins n’ont point de rebord, & c’est un mal, parce qu’il s’échappe beaucoup de graines.

11. La table, ou pierre gissante, ou meule posée à plat. Ces noms varient suivant les lieux.

12. Maçonnerie solide sur laquelle est posée la meule gissante. Cette meule doit être parfaitement assujettie & placée dans le niveau le plus exact, sans quoi la mouture seroit plus longue, & on risqueroit de faire rompre l’essieu, & d’user les meules plus sur un point que sur un autre.

PLANCHE XX, SECONDE DIVISION.

Figure première. L’arbre tournant avec les cames, ou mentonnets à élever les pilons.

  1. Le nombre de ces ramoneurs varie ; il y a des moulins où l’on n’en met qu’un ; il est plus avantageux d’en mettre deux : l’intérieur ramène la graine en talus. (Voyez fig. 3, Planche XXI, première division.) La meule l’aplatit, & le second ramoneur la relève, ainsi qu’il est marqué figure 4 ; de sorte que le grain est représenté en tout sens sous la meule, & le reste de la pierre gissante, n°. 11, ou table, est par eux balayé, de manière qu’il n’y reste pas la moindre graine.