MOUTON, BÉLIER, BREBIS. Médecine Vétérinaire. Le mouton est le mâle coupé de la brebis. Cet animal domestique, symbole de la douceur & de la timidité, semble n’exister que pour fournir aux premiers besoins de l’homme. La laine, la peau, la chair, les os, tout enfin, dans cet animal, est devenu le domaine de la nécessité & de l’industrie.
On appelle bélier, le mâle de la brebis lorsqu’il n’a pas été coupé.
Ces animaux, dont le naturel est si doux, sont aussi d’un tempéramment très-foible, sur-tout la brebis. Ils ne peuvent marcher longtemps, les voyages les affoiblissent & les exténuent ; dès qu’ils courrent, ils palpitent & sont bientôt essouflés. La grande chaleur, l’ardeur du soleil, l’humidité, le froid excessif, les mauvaises herbes, &c. sont la source de leurs maladies.
La phisionomie du bélier se décide au premier coup d’œil. Les yeux gros & fort éloignés l’un de l’autre, les cornes abaissées, les oreilles dirigées horizontalement de chaque côte de la tête, le museau long & effilé, le chanfrein arqué sont les traits qui caractérisent la douceur & l’imbécillité de cet animal.
La grandeur des béliers varie beaucoup : ceux de médiocre taille ont, si on les mesure en ligne droite, depuis le bout du museau jusqu’à l’anus, trente-six ou quarante pouces ; de hauteur du train de devant, mesuré depuis le garot jusqu’à terre, vingt à vingt-deux pouces ; du train de derrière, un pouce de plus que celui de devant.
Nous ne nous étendrons pas davantage sur l’histoire naturelle du mouton. (Pour cet effet, voyez l’Histoire Naturelle de M. de Buffon, article Mouton, Brebis, &c.) Nous croyons assez remplir notre tâche, en donnant au long un traité économique sur cet animal. C’est principalement dans l'instruction pour les bergers & pour les propriétaires des troupeaux, de M. Daubenton, que nous avons puisé pour rédiger cet article. Le public, déjà prévenu en faveur de cet Ouvrage, nous saura sans doute gré de lui faire part de plus en plus des découvertes utiles de ce citoyen aussi zélé que respectable. Entrons en matière.