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sur le pétiole, & chaque dentelure est terminée par une épine jaunâtre.

Racine A ; longue, rameuse, molle, blanche à l’intérieur noirâtre en dehors.

Port ; tige herbacée, droite, striée, rameuse, de la hauteur d’un pied ou deux ; un grand nombre de fleurs damassées au sommet, en têtes arrondies & verdâtres, imitant des têtes de chardon ; les feuilles alternativement placées sur les tiges. L’enveloppe commune est composée de huit à douze feuilles, grandes, découpées, épineuses ; les enveloppes partielles sont composées d’une seule écaille qui accompagne chaque fleur.

Lieu ; les terrains incultes, les bords des chemins. La plante est vivace, fleurit en juillet & en août.

Propriétés ; légèrement aromatique ; racine inodore, d’une saveur douce & un peu âcre. Toute la plante est diurétique & emménagogue. La racine est plus employée que les autres parties ; on la donne en décoction.


PANICULE. Elle diffère de l’épi en ce que les fleurs qui la composent, disposées sur un axe assez long, sont supportées séparément ou plusieurs ensemble sur des pédoncules alongés qui vont s’attacher sur cet axe : ainsi la panicule sera plus ou moins lâche, selon que les pédoncules seront plus ou moins longs. Il y a des panicules serrées qui de loin imitent des épis ; telle est la panicule du panis : d’autres fleurs formées par des pédoncules étages & verticillés comme dans l’avtoine : d’autres enfin sont composées de rameaux disposés symétriquement ainsi qu’on le voit dans le lilac. La panicule ne diffère essentiellement de la grappe que par sa situation ; la grappe pend en bas, tandis que l’axe d’une panicule s’élève vers le ciel. A. B.


PANSEMENT, Médecine Rurale. Application d’un appareil propre à maintenir une partie en situation & des remèdes convenables.

Nous allons rapporter tout ce que M. de la Faye en a dit dans ses Principes de Chirurgie.. Les pansemens, selon lui, se font pour différens motifs ; 1°. pour contenir une partie malade dans une situation convenable ; 2°. pour aider la nature à se rétablir, 3°. pour faire sortir les matières nuisibles amassées dans quelque partie. Les règles générales qu’il faut observer dans l’application des appareils, se réduisent à panser doucement, pour causer le moins de douleur qu’il est possible ; mollement, en n’introduisant point sans nécessité dans les plaies, des tentes, des bourdonnets, des canules dont l’application cause de la douleur, & s’oppose à la réunion des chairs : promptement, pour ne pas laisser la plaie longtemps exposée aux injures de l’air dont l’impression peut coaguler les sucs & rétrécir le diamètre des vaisseaux. Il faut aussi, pour cette raison, fermer les rideaux du lit du malade pendant qu’on le panse, & tenir auprès de lui du feu dans un réchaud.

Pour exécuter ces règles, on met d’abord le malade & la partie malade dans une situation commode pour lui & pour le chirurgien ; on lève