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Fracture où il est traité au long de la manière de procéder à la réduction de ces parties. M. T.


PAPILIONACÉE, (fleur). Telles sont les fleurs des vesces, celles des féves & des haricots : ces fleurs sont irrégulières, c’est-à-dire que les quatre pétales dont elles sont composées, sont de formes diverses, & se prolongent différemment, relativement à l’axe de la fleur ; leur calice est ordinairement d’une seule pièce, & il est découpé le plus souvent en cinq languettes inégales ; la corolle est composée de quatre pétales dont le supérieur porte le nom d’étendard ; les deux latéraux ont été nommés les ailes, & l’inférieur qui accompagne les étamines & l’ovaire, porte le nom de carène, à cause de sa forme courbe & relevée sur le devant de la fleur. Les étamines sont au nombre de dix, dont neuf ont les filamens réunis en forme de gaine fendue par dessus ; le dixième filament porte sur cette rainure, & soutient, ainsi que les autres, une anthère distincte. L’ovaire est au-dessus de la corolle dans les fleurs papilionacées, & devient après la fécondation un fruit légumineux qui renferme les graines. Tournefort rangea toutes les herbes & tous arbrisseaux à fleur légumineuse, dans sa dixième classe, & il transporta les arbres & arbrisseaux qui ont la même fleur, dans sa vingt-deuxième. Von-Linné les a compris avec presque toutes les plantes à fleurs légumineuses, dans la diadelphie, dont la condition réside dans la réunion des filamens en deux faisceaux distincts. A. B,


PAPILLON. Insecte à quatre aîles ; qui diffèrent de celles des mouches & de tous les autres insectes ailés, en ce qu’elles sont couvertes d’une poussière, vraies petites plumes qui s’attachent aux doigts.

On divise les papillons en papillons de jour & en papillons de nuit ou phalènes. Ces derniers forment une classe très-nombreuse.

On les distingue par leurs antennes ou petites cornes placées sur le devant de la tête.

Les papillons de jour ont des antennes de trois formes différentes, ou à bouton, ou en masse, ou en corne de belier.

Les phalènes ont leurs antennes ou prismatiques, ou à filets coniques ou grainés, ou à barbes de plume ou en plumes.

Les papillons de jour, en état de repos, ont les ailes étendues ou collées l’une contre l’autre, perpendiculairement à la position de leur corps qui sert de base.

Les phalènes, au contraire, dans l’état de repos, ont leurs ailes couchées & alongées sur leur corps, & ressemblent à peu près à la forme d’un triangle dont l’angle supérieur est formé par la tête de l’insecte.

Si on désire de plus grands détails sur la manière de vivre, de se reproduire, & sur les différentes métamorphoses par lesquelles passe l’insecte avant de devenir papillon, ou insecte parfait, on peut consulter les ouvrages du P. Bon-Ami, de Swamerdam, de Malpighi, de Réaumur, de Bonnet de Genève, l’histoire naturelle de Valmont de Bomare, &c. De plus grands détails seroient étrangers ici : le lecteur trouvera au mot Ver à soie, une description assez détaillée