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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1786, tome 7.djvu/806

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L’inflammation survient, ainsi que la douleur, & ne diminuent que sur la fin du troisième, ou vers le commencement du quatrième jour, époque où la plaie commence à suppurer ; il se forme alors sous la matière purulente, une chair nouvelle dans tout le fond de la plaie. Cette chair remplit peu à peu le vide occasionné par la déperdition de substance. Sa surface supérieure se dessèche, & alors l’épiderme sec qui survient ferme la plaie, & forme la cicatrice, en la consolidant.

Il n’est pas aussi aisé de décider dans les cas de plaies internes, quelles parties sont intéressées. Outre le secours qu’on peut retirer de l’introduction de la sonde, il faut ne pas perdre de vue les différentes circonstances ; il faut encore examiner l’instrument, réfléchir sur la situation dans laquelle le coup a été reçu ou donné ; la plaie n’étant qu’une solution de continuité dans une partie molle du corps, l’indication que l’on doit avoir en vue pour son traitement, est d’en procurer la réunion.

Rien de plus facile que la guérison d’une plaie légère ; il suffit d’y appliquer un morceau de linge sec, ou mouillé d’eau de guimauve, ou une compresse d’eau-de-vie camphrée, ou quelque emplâtre, tel que celui de la mère, ou de mucilage, afin de garantir la plaie du contact immédiat de l’air, & empêcher qu’il ne s’y glisse quelque ordure. On se contente de la panser une fois le jour, & si elle ne fournit que peu de matière purulente, de deux jours l’un, & bientôt elle se réunit comme d’elle-même. Quant aux plaies composées & compliquées, on appellera les gens de l’art. M. AMI.

Plaies, ou Playes des animaux en général : Médecine vétérinaire ; Il entre seulement dans notre plan de présenter en raccourci le tableau des plaies des animaux en général, avec les moyens les plus propres à les guérir.

Article premier. L’on entend par plaie, une solution de continuité, faite aux parties molles du corps des animaux, par la violence de quelque cause externe.

Sous le nom de parties molles, on doit comprendre, non-seulement les enveloppes générales de l’animal & les muscles, mais encore les tendons, les artères, les veines les membranes, &c. &c.

Quoique la plaie consiste dans la séparation ou division des parties molles qui, selon l’ordre naturel, doivent être unies & continues, cependant, toute solution de continuité ne constitue pas pour cela une plaie, ou du moins l’on est convenu de ne pas l’appeler de ce nom.

Une solution de continuité est appelée plaie, 1°. lorsqu’elle est récente ; 2°. lorsqu’elle est faite par une cause méchanique ; 3°. lorsque ce sont les parties molles qui ont été séparées.

Il est des auteurs célèbres qui n’ont pas fait difficulté d’appeler la brûlure du nom de plaie ; quoique dans la brûlure l’on n’observe point d’effusion de sang, quoique la cause qui la produit soit physique, ils n’ont considéré la brûlure que comme produit d’une cause qui venoit de l’extérieur, & c’est sous ce point