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quelle on donne près de huit pieds de diamètre,[1] on substitue une roue verticale B, Fig. 3, de douze pieds & même de quinze si la place le permet, & sur laquelle puissent monter trois ou quatre hommes pour la serrer, on aura beaucoup plus de force[2].

Pressoir à double coffre (Planche XXVII. Fig. 1.)

PP, chantier… LL, faux chantier… 8, 8, 9, 9, 13, 13, &c., jumelles… kkk, contrevents… mm, chapeaux des jumelles… 10, 10 &c. autres chapeaux ou chapeaux de béfroi… 12, 12, traverses… ts, chaînes… q, mulet… 14, 14, &c., flasques… yyyy, pièces de maie… z, coins… ppp, pièces de bois appuis du dossier… xxxxx, chevrons… uu, écrous… AB, grande roue… E, roue moyenne… G, petite roue… DE, pignon de la moyenne roue… FG, pignon de la petite roue… HK, pignon de la manivelle… MM, bouquets ou piédestaux de pierre… X, masse de fer… I, grapin… II, pelle… III, pioche… IV & V, battes… RQ, barlongs… V, soufflet… ST, tuyau de fer blanc… T, entonnoir… VY, grand barlong… YZ, tuyau de fer blanc… abcd, 1, 2, 3, 4, 5, 6, tonneaux…

  1. Note de l’Éditeur. On l’a supprimée presque par-tout, parce qu’elle occupe perpétuellement un grand espace, && on lui a substitué deux barres qui traversent l’arbre en manière de croix l’une sur l’autre. Ces barres plus ou moins longues, suivant le local, entrent & sortent comme si on les faisoit glisser dans des coulisses ; on les retire dès que la serre est finie, & la place reste vide ; mais comme ces coulisses, ces ouvertures diminuent la force de l’arbre, toutes garnies par des cercles de fer. On enlève également l’arbre sur lequel la corde se dévide ; en perçant en haut la poutre qui le reçoit, ou seulement en la creusant assez pour qu’en soulevant un peu cet arbre, son pivot en fer puisse entrer dans la crapaudine.
  2. Si la roue a quinze pieds de diamètre, un seul homme pressera, & s’il vouloit employer toute sa force, je doute si le pressoir n’éclateroit pas. J’ai la preuve la plus décisive de ce que j’avance ; mais il y a une correction à ajouter a cette espèce de pressoir. Sur l’arbre droit, la corde en se roulant, & la roue 3 & 4 de la Figure 2, en s’abaissant, se trouvent à la même hauteur, dès-lors la maîtresse vis A ne souffre pas, mais dans la roue verticale, Figure 3, l’arbre qui la supporte reste horizontal, & la corde ne se roule sur lui horizontalement que lorsque tous les deux se trouvent au même niveau ; mais lorsque la roue du pressoir est plus haute ou plus basse, la vis fatigue beaucoup plus. Pour parer à cet inconvénient, il suffit d’ajouter, à la jumelle, du côté que la corde se dévide, un arbre en fer bien arrondi, bien poli, Fig. 4, fixé par deux supports a doubles branches ; les supports fortement adaptés contre la jumelle, & écartés suffisamment, afin que dans l’espace qui restera entre la jumelle & l’arbre en fer, puisse rouler une poulie de cuivre qui sera traversée par cet arbre, & qui pourra monter ou descendre, suivant que la corde accompagnera la roue 3 & 4 du pressoir. Par ce moyen la vis n’est point fatiguée, tout l’effort se fait contre la poulie, contre son axe & pousse la jumelle, qui est ordinairement faire d’une pièce de bois très-forte. Afin de diminuer le frottement de la poulie, on a grand soin de la bien engraisser.

    Je ne sais pourquoi M. Bidet méprise le pressoir à étiquet, je ne connois rien de meilleur, ni de plus commode. Il a sans doute comparé les effets de celui dont il va parler, & qu’il appelle pressoir à coffre. Comme je ne l’ai jamais vu, je ne puis juger par comparaison. J’avouerai cependant qu’il me paroit préférable pour les personnes capables d’en faire la dépense.