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La grande roue AB tiendra sa place ordinaire ; la moyenne roue E sera placée sur le devant, au-dessus de la grande & la petite G, sur le derrière un peu plus élevée que la moyenne. Celui qui tourne la manivelle sera placé sur une espèce de balcon G qui sera dressé au-dessus de l’écrou du côté gauche.

Le pignon ED de la moyenne roue aura six pieds, y compris les boulons ; du reste, du même diamètre sur la circonférence des fuseaux, sur le quarré des embrasures pour chaque boulon ; les deux boulons auront chacun une égale longueur d’un pied.

Le pignon FG de la petite roue aura cinq pieds quatre pouces de longueur, y compris les boulons ; du reste, du même diamètre sur la circonférence des fuseaux, sur le quarré des embrasures, & pour chaque boulon : les deux boulons auront chacun une égale longueur de huit pouces.

Le pignon HK de la manivelle aura cinq pieds huit pouces de longueur, y compris les boulons ; du reste, du même diamètre sur la circonférence des fuseaux, sur le quarré des embrasures, & pour chaque boulon. Le boulon de la manivelle aura un pied de longueur, celui de l’autre bout, huit pouces.

Les fuseaux du pignon de la moyenne roue, au nombre de huit, auront deux pieds dix pouces de longueur & deux pouces six lignes de grosseur.

Ceux du pignon de la petite roue, au nombre de sept, auront huit pouces de longueur, & deux pouces six lignes de grosseur.

Ceux du pignon de la manivelle, au nombre de six, auront cinq pouces de longueur & deux pouces six lignes de grosseur.

Les quatre montans 8, 13, qui portent tout le mouvement, ont chacun quinze pieds de hauteur non compris les tenons, & sept pouces de largeur. Ces quatre montans seront maintenus par le haut à deux poutres 12, 12, qui forment le plancher.

On couvrira de planches, si on le juge à propos, l’espèce de béfroi que forment ces quatre montans, ou on les arrêtera aux solives du plancher.


""De la façon de manœuvrer, en se servant des pressoirs à coffre simple ou double.

J’ai déjà dit qu’il ne falloit que deux hommes seuls pour les opérations du pressurage, soit que la vendange soit renfermée dans une cuve, soit dans des tonneaux. On doit l’en tirer aussitôt qu’elle a suffisamment fermenté, pour la verser dans le coffre du pressoir. Pour cet effet le pressureur sortira la vis du coffre, de façon que son extrémité effleure l’écrou du côté du coffre ; il placera le mouton D, contre l’extrémité de cette vis, & le mulet q Fig. 2, 3, contre le mouton. Le coffre restant vide depuis le mulet jusqu’au dossier, sera rempli de la vendange, & du vin même de la cuve & des tonneaux. Le pressureur aura soin à mesure qu’il versera la vendange, de la fouler avec une pile quarrée, pour y en faire tenir le plus qu’il sera possible, s’il n’a pas assez de vendange pour remplir ce coffre, c’est à lui de juger de la quantité qu’il en aura : si cette quantité est petite, il avancera le mulet vers le dossier autant qu’il le croira nécessaire, & placera entre le mouton & la vis autant de coins E qu’il en sera besoin. Le coffre rempli de la vendange jusqu’au haut des flasques, il rangera sur le