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le vin s’écoule dans le barlong W.

On aura donc deux points de comparaison pour le rayon visuel, & chaque pièce qui sert à charger le marc, sera le troisième. Ainsi, lorsque les deux manteaux sont en place, on voit si leur point de réunion correspond à la marque imprimée dans le milieu de l’écrou & au point du milieu de la gouttière. Cependant ces trois points pourroient être d’accord sans que la partie postérieure des manteaux le fût, alors, après avoir laissé tomber le plomb & en mirant la ficelle, on fait un trait contre le mur derrière le pressoir ; & ce trait devient un quatrième point de comparaison ; enfin il sert de contrôle aux trois premiers & dirige le reste de l’opération.

Lorsque les deux manteaux sont placés & arrêtés dans leur juste position, il s’agit de placer en travers, c’est-à-dire, d’une jumelle à l’autre EF, HH, deux pièces de bois appelées garniture, de la largeur des manteaux réunis. Ces pièces doivent avoir depuis 6 jusqu’à 10 & 12 pouces d’épaisseur & être bien équarries sur toutes leurs faces. Il en faudra de diverses épaisseurs, mais toujours par paires & encore mieux si elles sont numérotées, afin de pouvoir garnir juste sous le mouton K L.

L’inspecteur ne sauroit juger de la première place qu’il occupoit, si les deux garnitures sont posées en lignes parallèles aux deux jumelles, il se portera donc du côté des jumelles & il vérifiera leur position. Les secondes garnitures seront posées sur les premières & dans le sens opposé, c’est-à-dire, qu’elles regarderont le mur & la face antérieure du pressoir, & ainsi de suite jusqu’à ce que les garnitures occupent l’espace entre la partie inférieure du mouton & la supérieure du marc.

Si on s’en rapporte à la gravure, Figure 2, planche XXVI, on verra que toutes les garnitures sont également posées les unes sur les autres & en se croisant. Cette méthode peut être bonne & plus facile à suivre que celle dont je vais parler ; mais j’observerai que sous le mouton les garnitures doivent être placées en travers, c’est-à-dire, suivant sa direction, afin qu’il porte à plat dans toutes ses parties. On sent que les garnitures placées telles qu’elles sont représentées dans la gravure, laissent beaucoup de vide entre elles ; mais comme la plus grande force de pression est directement dans la partie qui correspond à la bute de la vis A, les extrémités du mouton doivent souffrir par les garnitures des deux bouts qui forcent contre leur bois, puisque leurs extrémités sont la partie la moins épaisse & la moins forte du mouton. C’est par cette raison que je préfère les garnitures rangées en pyramides & diminuant le diamètre de leur distance à mesure qu’elles approchent du mouton. Je dis donc que les garnitures de la base, au nombre de deux, trois ou quatre, suivant la largeur du pressoir, doivent (les extérieures) presque affleurer & correspondre aux bords du marc ; que le second rang placé en travers & au-dessus ne doit porter que sur le bord intérieur des pièces du premier rang & par conséquent resserrer l’espace ; que le troisième & quatrième, &c. si le besoin l’exige, doivent de plus