Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1789, tome 8.djvu/529

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Les fuseaux verticaux d de la roue horizontale C, prennent en tournant les extrémités saillantes e des barres d’assemblage des deux portions circulaires de la roue verticale FFF, & la font tourner verticalement : sur cette roue verticale FFF, passe un chapelet de godets de terre, ggg, &c. contenus entre des cordes d’écorce, ou encore mieux, faites avec du spart. Ces godets ggg sont conduits au fond du puits HHH, ils s’y remplissent d’eau en y entrant par leur côté ouvert. Lorsqu’ils en sont remplis, comme ils prennent en remontant une position opposée à celle qu’ils avoient en descendant, leur ouverture est tournée en haut, & ils gardent l’eau qu’ils ont puisée jusqu’à ce qu’ils soient amenés par le mouvement à la hauteur de la roue F. Alors, à mesure qu’ils montent sur cette roue, ils s’inclinent ; quand ils sont à son point le plus élevé, ils sont horizontaux ; & quand ils ont passé le point le plus élevé, leur fond commence à se hausser & leur ouverture à s’incliner ; & lorsque les cordes sont tangentes à la roue, cette ouverture est tout-à fait tournée vers le fond du puits. Dans le passage successif de chaque godet, par ces différentes situations, ils versent leur eau à travers les barres de la roue F, dans l’auge ou basche KK, placée au dedans de cette roue, comme on le voit au-dessus de l’arbre, ne tenant, comme il est évident, ni à l’arbre ni à la roue, car il faut que la roue tourne & que le basche soit immobile. Ce basche est donc fixé latéralement à l’orifice supérieur du puits, lorsqu’il est de bois ; on peut le pratiquer en pierre. Il y a à cette auge ou basche une rigole qui conduit les eaux versées par les godets dans la capacité du basche à l’endroit destiné pour les rassembler… GG sont des portions de voûte qu’on a pratiquées à de certaines distances de la hauteur du puits, pour en rendre la maçonnerie plus solide. Elle divise la circonférence intérieure & elliptique du puits en deux portions, chacune semi-elliptique, par l’une desquelles le chapelet des godets descend pour remonter ensuite par l’autre… On a dans cette planche deux coupes verticales de puits. La seconde coupe K, L, M, montre l’eau L & le radier M placé au fond du puits, & servant d’assiette à la maçonnerie.



Puits Domestique. L’eau est l’unique boisson des animaux, & elle entre dans toutes les préparations des alimens destinés à la nourriture des hommes ; il est donc de la dernière importance de veiller à la conservation & à la salubrité de l’eau que ce puits renferme. Si le propriétaire est maître de choisir son emplacement, il l’éloignera de tout sac de latrines, de tout égoût de fumier, en un mot, de toutes les substances qui, dissoutes & entraînées par l’infiltration, pourroient communiquer avec l’eau du puits. Il est encore très-important que la surface de l’eau soit soumise à l’action de l’atmosphère. Un puits ne doit donc pas être fermé.


PULMONAIRE. (Voyez Planche XIX, p. 178) Von-Linné la nomme pulmonaria officinalis, & la classe dans la pentandrie monogynie. Tournefort la place dans la quatrième section de la classe destinée aux herbes à fleur d’une seule pièce, en forme