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toujours bien lorsque la sciatique dépend d’une surcharge putride dans l’estomac, & par des purgatifs actifs, tels que le jalap, les lavemens âcres : il faut enfin observer une proportion entre les remèdes & la violence de la maladie.

Les topiques actifs pourroient être dangereux dans les douleurs fortes, il vaut mieux appliquer les épipastiques les plus doux. Tissot propose le taffetas ciré, les linimens volatils huileux, les douches d’eau ; mais ensuite les vésicatoires en agissent mieux. On pratique à l’hôpital de Montpellier l’usage des mèches de coton brûlées, ce qui est analogue au moxa des Chinois. Mercatus a pratiqué avec succès des brûlures au cartilage des oreilles ; il en explique les bons effets, par la sympathie qu’il y a entre les maladies de la tête & la sciatique. On a vu un homme qui, par les lois de cette sympathie, avoit une surdité lorsque la sciatique disparoissoit, & entendoit très-bien lorsque les accès de sciatique venoient à reparoître. Hippocrate nous apprend que la surdité est avantageuse à ceux qui sont attaqués de la sciatique : cette sympathie indique les bons effets des remèdes révulsifs.


SCILLE ou SQUILLE ROUGE. Von-Linné la classe dans l’hexandrie monogynie, & la nomme scilla maritima. Tournefort l’appelle ornithogatum maritimum, seu scilla radia, rubra, & la place, dans la quatrième section de la neuvième classe des herbes à fleur régulière & en lys, composée de six pétales, & dont le pistil devient le fruit.

Fleur ; corolle plane, composée de six pétales ovales, étendus ; point de calice.

Fruit ; capsule arrondie, lisse, à trois sillons, à trois loges, à trois valves, renfermant plusieurs semences obrondes.

Feuilles ; longues d’un pied au moins, partant de l’oignon, simples, très-entières, vertes, charnues, visqueuses.

Racine ; oignon ou bulbe rougeâtre, formée de plusieurs tuniques épaisses, charnues.

Port ; du milieu des feuilles sort une hampe ou tige qui part de la racine & s’élève à plusieurs pieds ; les fleurs naissent au sommet, disposées en corimbe ; la bulbe pousse sa tige, ses feuilles & ses fleurs sans être mise en terre.

Lieu ; l’Espagne, dans les sables au bord de la mer, en Syrie, en Sicile ; fleurit en août & septembre.

Propriétés ; la racine est la seule partie employée en médecine ; elle est inodore, sa saveur est amère, nauséabonde & très-âcre la racine sèche est un puissant urinaire ; donnée à haute dose elle fait vomir, purge, cause des accidens quelquefois mortels. Elle est indiquée dans l’ascite par rétention de matières excrétoires, dans l’hydropisie de poitrine, de matrice, dans l’asthme pituiteux, dans la toux catarrhale : lorsqu’on donne la racine récente & à dose un peu forte, elle est vénéneuse.

On prépare avec cette racine un miel, nommé miel scillitique, avantageux dans l’asthme pituiteux, la toux catarrhale ; il est préféré aux autres préparations de scille, dans toutes les espèces de maladies de poitrine, où il faut exciter l’expectoration sans trop irriter les bronches pulmonaires, & où il faut en même