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sieurs maladies. Sydenham a fort bien observé qu’ils étoient d’un très-bon présage dans la petite vérole, & que leur apparition dans le commencement de cette maladie, étoit un sûr garant d’une petite vérole bénigne & discrète.

On combat les spasmes par les remèdes connus sous le nom d’antispasmodiques ; de ce nombre sont la menthe, la liqueur d’offman, les bains tiédes, le petit lait nitré, le camphre combiné avec le nitre, le musc, le castoreum, les feuilles d’armoise & de mélisse, la poudre de guttete, les fleurs de zinc si recommandées par Gaubius, & autres remèdes que nous aurons occasion d’indiquer au mot vapeurs. M. AMI.



SPATH. Mot emprunté de l’Allemand, pour désigner des espèces de pierres cristallisées, plus ou moins transparentes, & qui, pour la plupart, ne font pas feu, frappées avec le briquet. Les caractères des spaths sont, 1°. une certaine forme de lame brillante dans leur cristallisation qui se trouve même dans les spaths dont la figure des crystaux y paroît la moins propre, comme dans ceux qui sont striés ou à filets ; car ces lames se distinguent aux extrémités des filets ou faisceaux de ces filets. 2°. Une pesanteur spécifique plus grande que celle de toutes les autres pierres. Il y a de ces spaths, & ce sont ceux qu’on nomme particulièrement spaths pesans, dont la pesanteur est étonnante, & approche beaucoup de celle des métaux. 3°. Une fusibilité plus grande que celle des autres pierres. Car indépendamment de ceux des spaths qui se fondent assez facilement & sans aucune addition, le mélange des spaths facilite en général la fusion de la plupart des autres terres & pierres. C’est pourquoi on les emploie comme fondans dans des travaux de plusieurs mines métalliques. C’est sans doute par la même raison que beaucoup de minéralogistes & de métallurgistes donnent à ces pierres le nom de fluor… Enfin, il se trouve beaucoup de spaths colorés par des principes métalliques. On en rencontre qui imitent les couleurs de toutes les pierres précieuses ; elles sont cependant moins vives & moins belles.


SPATHE. C’est l’enveloppe d’une ou de plusieurs fleurs qui n’ont point de calice. Cette enveloppe est une membrane adhérente à la tige, ouverte de bas en haut & d’un seul côté, ordinairement d’une seule pièce. Les fleurs de narcisse, &c. sont enveloppées dans un spathe avant leur épanouissement.


SPHACÈLE. Médecine rurale. La sphacèle est le dernier degré de la gangrène ; mais comme il est très-difficile de pouvoir bien traiter le sphacèle, sans connoître plutôt le principe d’où il dérive, nous parlerons de la gangrène, & nous la définirons un commencements de mortification & de corruption dans les parties molles du corps, accompagnée d’insensibilité, ayant une couleur livide & une odeur cadavéreuse, & qui arrive lorsque le jeu de la circulation commence à diminuer dans une partie.

Le sphacèle au contraire consiste dans l’extinction totale des forces vitales, & dans la mortification en-