Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1796, tome 9.djvu/411

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soupape, entre, la soupape se baisse, & il est pris ; mais s’il se présente contre le bout formé en bois, il ouvre une nouvelle galerie & il évite le piège. On remédie à cet inconvénient, en plaçant dans le milieu de la longueur de la taupière, un bouchon, soit en bois, soit en liège ; alors, la garnissant d’une soupape à chacune de ses extrémités qu’on a laissée ouverte, l’animal se prend de quelque côté qu’il se présente ; une fois renfermé, il ne peut plus sortir, parce que plus il pousse la soupape, plus elle se cole contre le bourrelet & mieux elle ferme. Voici une autre machine, un peu plus compliquée, à la vérité, mais bien plus sûre, & la seule employée dans le Hainaut. Consultez la gravure qui accompagne l’article traquenard, fig. 1, ABCD, petite planche ayant la forme de quarré long, de cinq pouces & quelques lignes de longueur, sur deux pouces & demi de largeur ; l’épaisseur de la planche peut être de trois à quatre lignes, cette planche est percée de sept trous, un au milieu E, d’environ trois lignes de diamètre ; quatre FGHI aux quatre coins, & à quatre lignes des bords de la planche, & les deux autres KK, chacun à cinq ou six lignes près des deux autres HI.

Les quatre ouvertures FGHI sont destinées à recevoir les extrémités de deux petites baguettes de bois pliant, auxquelles on fait prendre la forme de demi-cercle, d’environ deux pouces de rayon ; ensorte que chaque baguette forme une petite arcade.

Les deux trous FG reçoivent aussi avec l’extrémité des baguettes, les bouts des deux ficelles AA, figure 3, qu’on y introduit, & que les nœuds qui sont au bout de chacune, conjointement avec l’extrémité des baguettes, servent à y maintenir fermes & inébranlables : quand ces ficelles sont arrêtées dans ces deux trous par leur extrémité, on les passe ensuite par chacun de leurs autres bouts à travers des deux autres trous KK, & on les réunit ensemble au point D, comme on le voit à la figure 5 ou au point B de la figure 3.

Fig. 2. Elle représente deux petites planches aussi longues, & à-peu-près aussi larges que la première. On met ces deux petites planches dans une situation verticale, chacune à côté & tout le long de la première planche ; elles servent à empêcher la terre des côtés de retomber dans la taupière tendue, & sur-tout entre les deux petites arcades.

Fig. 3. Deux ficelles de dix à douze pouces de longueur chacune ; elles se réunissent au point B où on les attache à l’autre ficelle DE ; cette dernière doit être de cinq à six pouces de longueur, non compris la patte qui sert à l’attacher au bout de la perche FF, fig. 6 ; cette ficelle s’allonge, comme on le voit par la figure, de deux à trois pouces au-delà de la jonction B des deux autres ficelles AAB ; elle a un nœud à son bout D, & un autre, environ à son milieu B, qui sert à retenir les deux autres ficelles, & à les empêcher de glisser, comme il arriveroit lorsque la taupe se prend, si ce nœud n’y étoit pas.

Fig. 4. HHHH. Quatre crochets de bois qui servent à tenir la première planche ferme, & l’arrêter quand la taupière est tendue. On