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Observations.

Les vignobles de Provence, quelque faible que soit la qualité de leur vin, rendoient aux propriétaires un revenu très-supérieur, comparativement à celui des autres vignobles de la France. Cette différence doit être attribuée à deux circonstances particulières à cette contrée.

Premièrement la vigne n’y occupe, dans plusieurs cantons, qu’une partie du terrein ; elle y est plantée en rangs éloignés les uns des autres de cinq à sept mètres (quinze à vingt pieds). Ces espaces sont labourés à bras ou à la charrue, et ensemencés en diverses sortes de grains, dont la récolte sert à payer une grande partie de la culture de la vigne, comme les frais des fumiers, des voitures pour le transport de la vendange, de la cueillette des raisins et des travaux au pressoir.

Les États de Provence, en second lieu, avoient le privilège, et ils en usoient, il en faut convenir, d’une manière abusive, d’établir des taxes sur les vins qu’on vouloit introduire dans leur province. Il est évident que par le moyen de ces surtaxes ils se conservoient exclusivement le profit des ventes et des reventes dans le commerce du Levant.

Département du Gers. (Ci-devant Armagnac).
Territoire d’Auch et de Lectoure.
Avances annuelles.
f. c. f. c.
Au vigneron, pour toutes façons, les avances comprises 18 22
Pour entretien et renouvellement de quatre vieilles futailles 4
Produit brut.
Le prix moyen est de 8 fr. par pièce, la valeur des quatre 32
Partage de ce produit.
f. c. f. c.
1°. Pour les avances annuelles 22 27 40
2° Intérêt à dix pour cent 2 20
3°. Pour indemnité, le dixième du produit total 3 20
 
Produit net 4 60