Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1800, tome 10.djvu/162

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vigne pour objet, toutes les fois que l’avidité du maître fait taire la raison, pour obtenir un revenu qui dans le fait n’est qu’un revenu apparent ou supposé, le maître et l’ouvrier vigneron qu’il emploie sont essentiellement dupes l’un de l’autre. Dans le cas dont il s’agit, où le propriétaire tire à lui la moitié de la récolte, il croit avoir un produit net de 50 fr., tandis qu’il n’a pas en effet le quart de cette somme ; et le malheureux qui a façonné la vigne est obligé, pour vivre, de tailler à fruit le plus qu’il le peut, et par conséquent d’abréger de plusieurs années l’âge de vigueur des plants qui lui ont été confiés.

Départemens du Puy-de-Dôme et du Cantal.
(Ci-devant Auvergne.)
Avances annuelles.
f. c. f. c.
Au vigneron pour façons 33 104
Pour échalas 7
Pour fumier ou terreau 12
Pour huit fûts à 4 francs 32
Pour frais de vendanges et fabrication de vin 20
Produit brut.
Le prix moyen du poinçon est de 20 francs, on en récolte huit 160
Partage du produit brut.
f. c. f. c.
1 °. Pour les avances annuelles 104 138 65
2°. Leur intérêt à dix pour cent 10 40
3°. Pour indemnité, dixième du produit brut 16
4°. Pour dédommagement du renouvellement de la vigne reconnu nécessaire tous les quarante ans et les cinq années de non jouissance 8 25
 
Produit net 21 35
Observations.

Le résultat est conforme au prix de ferme usité dans le pays. Le propriétaire trouve dans les 28 fr. qu’il reçoit pour le revenu d’un demi hectare, les 8 fr. de dédommagement pour le renouvellement de la vigne. S’il les confond comme produit net avec les 21 fr. relatés ci-dessus, il est induit en erreur. Il cet fâcheux de rencontrer dans ces