Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1800, tome 10.djvu/26

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pris dans Tournefort et dans Linné. On a publié cet étrange factum, où la sottise le dispute à la mauvaise-foi, dans un procès qui a donné lieu à la calomnie de déchirer la mémoire de Rozier avec un acharnement d’autant plus violent qu’il avoit la cupidité pour principe. L’homme de génie s’est trouvé tout-à-coup transformé en vil plagiaire ; l’homme de bien en misérable qui a vendu deux fois la même propriété. Il semble qu’en s’emparant de son ouvrage, on auroit dû, au moins par reconnoissance, ne pas injurier ses talens. Mais de quelque manière que prononcent en définitif les tribunaux dans le singulier procès que je poursuis contre les libraires qui, sans titre quelconque, ont contrefait le Cours d’Agriculture, je n’en serai pas moins le défenseur de Rozier, et je repousserai les insinuations perfides qui compromettraient ou son honneur, ou celui de sa famille. Je crois devoir à celle-ci un témoignage public de ma reconnoissance pour l’empressement qu’elle a mis à me donner les renseignemens qui peuvent servir à faire triompher la justice de ma cause.

Paris, 9 Messidor, an VIII.

A. J. DUGOUR,
Professeur d’Histoire à l’école centrale.