Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1805, tome 11.djvu/108

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liens qui assujettissent le contour du rouleau du plancher ; ces mailles sont au nombre de quarante-deux.

» Comme c’est aussi avec un rouleau de paille que ce plancher se fait, et que ce rouleau est moins gros que celui de la ruche, on l’appelle le petit rouleau.

» Cela posé, voici comment il faut placer et faire le plancher :

» On réunit de la paille pour former le petit rouleau de la grosseur du doigt, on coupe en sifflet l’extrémité de cette paille réunie. Avec le lien pareil à celui qui a formé les mailles de la ruche, on fixe cette extrémité du petit rouleau contre une maille à fleur ou au niveau intérieur du rouleau du plancher ; à un pouce de distance, on passe une seconde fois le lien contre une autre maille, de manière que cette première double attache est prise, et fait corps avec deux mailles du rouleau du plancher et les couvre intérieurement.

» Le commencement du petit rouleau ainsi fixé, on continue en tournant seulement le lien autour de ce petit rouleau pour l’affermir dans une longueur d’environ cinq pouces, et on le fixe une seconde fois contre les dixième et onzième mailles du rouleau du plancher, en partant de celle par où l’on a commencé, de manière qu’entre les deux premières doubles attaches du petit rouleau, contre celui du plancher, il se trouve une première fente d’environ cinq pouces de long, que l’on maintient à quatre à cinq lignes de largeur dans le milieu, en mettant la deuxième attache.

» On insinue de la paille dans le petit rouleau, quand cela est nécessaire pour le conserver dans une grosseur uniforme ; on l’affermit avec le lien dans une longueur d’environ six pouces, et on le fixe contre les dix-huit et dix-neuvième mailles du rouleau du plancher ; cela forme la seconde fente.

» On continue le petit rouleau que l’on fixe aux vingt-sept et vingt-huitième mailles du rouleau du plancher, ce qui fait la troisième fente.

» On maintient le petit rouleau que l’on fixe contre les trente-quatrième et trente-cinquième mailles du rouleau du plancher, ce qui fait la quatrième fente ; enfin, le petit rouleau continué s’attache près du point où il a été commencé ; ce qui forme les cinq fentes désignées devoir être contre les parois du corps de la ruche. (Voy. pl. II, fig. 3.)

» Le premier tour fait, on continue le petit rouleau pour faire le second tour en le liant avec les mailles du premier, et laissant cinq autres petites ouvertures de forme triangulaire, vis-à-vis des cinq premiers points d’attache au rouleau du plancher ; par ce moyen le petit rouleau, devenu circulaire, se continue circulairement jusqu’à ce que dans le milieu il n’y ait plus qu’une ouverture d’environ un pouce de diamètre. (Voy. pl. II, fig. 3.)

» Passons à la fabrication des couvercles.

» On commence le couvercle sur le métier, comme on a commencé la ruche ; on fait trois tours uniformes ; plongeant ensuite un peu son poinçon, on rentre en commençant le quatrième d’environ quatre lignes ; en suivant cette direction, le couvercle, dont les rouleaux, pour être maniables, diminuent de grosseur au septième ou huitième tour, se trouve bombé, donnant une profondeur de quatre à cinq pouces. En finissant au douzième tour environ, on laisse une ouverture de douze à quinze lignes de diamètre, pour placer la poignée E. (Fig. 4, pl. II.) À cette poignée on fait une marque ineffaçable, pour en connoître le devant, afin de pouvoir remettre le couvercle comme il étoit, si, lorsqu’on aura voulu l’enlever, on ne le trouve pas suffisamment plein.

» On place les baguettes dans la ruche