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de l’olivier et de l’oranger. Ces dénominations ont autant d’exactitude qu’il est nécessaire pour s’entendre.

Le climat du pommier est celui où l’on cultive en grand, et pour faire du cidre, les différentes espèces de poires et de pommes, et dans lequel la vigne peut croître jusqu’à un certain point, mais jamais assez bien pour donner du vin d’une bonté et dans une proportion assez considérable pour dédommager le cultivateur de son travail et de ses dépenses.

Le climat de la vigne peut bien admettre le pommier, mais il ne recevra pas l’olivier, encore moins l’oranger.

Le climat de l’olivier admettra les vignes et le pommier, mais non l’oranger.

Enfin le climat de l’oranger peut recevoir les trois autres végétaux, mais l’oranger ne croîtra que dans le sien. Ainsi la fixation de ces limites du climat de la France ne doit pas être prise en montant, dans le sens où elle est présentée, mais dans le sens contraire, et en descendant, c’est-à-dire, que là où une culture productive s’arrête, commence le climat qui en porte le nom.

Celui de l’oranger commence aux environs de Toulon, et se termine, pour la France, à la frontière du département des Alpes-Maritimes. Celui de l’olivier s’étend, en remontant vers le nord, jusqu’à Carcassonne ; là commence le climat de la vigne, qui est le plus étendu ; il est limité par le climat du pommier, qui commence à environ dix myriamètres au nord de Paris, et n’a d’autres bornes que celles de la France au septentrion.

Une autre connoissance non moins importante pour le cultivateur, que celles que nous venons d’indiquer, et qui doit faire partie de la même division de principes, est celle des diverses chaînes de montagnes qui partagent la France. Ces grands abris naturels modifient, d’une manière sensible, la température