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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1805, tome 11.djvu/465

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placées à sa partie inférieure ; par le moyen du petit appendice k ; on peut la ramener en avant de manière à ne plus laisser qu’un pouce de passage, comme c d. Quand les cheminées fument beaucoup, on est quelquefois obligé de ne leur donner qu’un angle de 130°. La difficulté de le faire sur-le-champ m’a engagé à donner la description d’une équerre fort simple fig. 15, dont je me suis servi avec avantage pour ramener à volonté les angles de 135 à 130° ; l’équerre fermée donne un angle droit. En ouvrant la branche inférieure jusqu’à la première division, on a alors un angle de 130° ; on peut le fixer à ce point en plaçant la petite clef dans le trou A. En continuant à ouvrir l’équerre, on augmentera l’angle de 5°., et on pourra l’arrêter à l’une des divisions intermédiaires i, 2, 3, 4, 5, en plaçant la clef dans les ouvertures qui correspondent à ces divisions. (I. L. R.).


CHENEVOTTE ou CHENEVEUILLE, (Économie rurale.) C’est la partie ligneuse des tiges du chanvre, que recouvre la filasse, et que l’on en sépare à la main ou avec la broie. Dans les cantons où les femmes se rassemblent, en hiver, près d’un grand feu, pour tailler le chanvre, les chenevottes deviennent souvent la cause de violens incendies ; et cet objet mérite bien l’attention d’une police vigilante et protectrice.

On fait, avec les chenevottes, de très bonnes allumettes, préférables à celles de bois. (S.)


CHENIL. V. l’article Vénerie. (S.)


CHEVANNE ou CHEVESNE, poisson d’eau douce, qui se nomme plus communément Vilain. Voyez ce mot. (S.)


CHEVILLES ou CHEVILLURES, (Vénerie.) On donne ce nom aux andouillers qui sortent de la perche du cerf et du daim, au dessus de la meule ; ou les appelle aussi doigts ou épois.

Les veneurs disent qu’une tête de cerf ou de daim est bien chevillée, lorsqu’elle a beaucoup d’andouillers longs et bien tournés. (S.)


CHEVRETTE, (Vénerie, ) femelle du chevreuil. (S.).


CHEVREUIL, (Cervus Capreolus Lin.) quadrupède du même genre que le Cerf. (Voyez ce mot.)

Si le cerf est le plus beau, le plus noble des quadrupèdes qui animent la solitude de nos forêts, le chevreuil est le plus joli et le plus agile. Sa taille est fort au dessous de celle du cerf, mais ses formes sont plus arrondies et plus élégantes ; ses yeux sur-tout ont plus de feu et de vivacité ; et si nous voulons le comparer à quelque animal connu, il faut quitter nos climats, et se reporter, par la pensée, dans ces plaines nues et râlantes de l’Afrique et de l’Asie, où la nature a placé, comme un dédommagement de l’aridité du sol, la svelte et agréable gazelle qui fournit aux Orientaux les images les plus gracieuses, lorsqu’ils veulent peindre la beauté dans tout son éclat.

Un instinct supérieur, des qualités sociales, et la constance en amour, ajoutent de nouveaux charmes à l’élégance des formes du chevreuil. Poursuivi par une meute menaçante, ses ruses se multiplient davantage que celles du cerf ; et, comme il bondit sans effort, et avec autant de force que de légèreté, il se déroberoit aux attaques de ses ennemis, s’il ne laissoit après lui de fortes émanations que les chiens chassent avec beaucoup d’ardeur. Le mâle et la femelle de cette espèce, communément frère et sœur d’une même portée, unis par la plus douce et la plus durable affection qui ne cesse que par la mort de l’un d’eux,