Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1805, tome 11.djvu/50

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systèmes d’économie rurale adoptés par les différens peuples, et les principes sur lesquels ils sont fondés ; 2°. sur les genres, les pratiques, les procédés, les recettes, les manipulations de culture et d’opérations y relatives, qui sont établis dans divers pays ; 3°. de se procurer et d’envoyer en France les végétaux, les animaux, les outils, les ustensiles, les machines et les instrumens perfectionnés, servant dans l’économie rurale, et qui sont inconnus aux agriculteurs français.

Et enfin, pour coordonner toutes les parties de ce grand ensemble, les lier et les faire concourir au même but, qui est l’instruction des cultivateurs, et les progrès de la science dans toutes ses branches, il seroit nécessaire d’établir un bureau central d’économie rurale ; il pourroit être divisé en cinq sections, comme l’est elle-même la science dont il s’occuperoit. Mais, comme les branches de l’économie rurale sont plus ou moins étendues, qu’elles renferment une plus ou moins grande quantité de matières, et qu’elles ont divers degrés d’importance, il seroit convenable que ces sections fussent formées d’un nombre inégal de membres.

La première branche de l’économie rurale, qui est celle de l’agriculture, pourroit former une section composée de sept personnes, savoir : 1°. deux praticiens de la grande culture, et un de la petite ; 2°. d’un praticien du jardinage dans ses différentes parties ; 3°. d’un forestier ; 4°. d’un botaniste physiologiste, et 5°. d’un chimiste pneumaticien, à qui l’agronomie ne seroit pas étrangère.

La seconde section pourroit être composée de cinq membres, savoir : de trois vétérinaires, et de deux zoologistes, habiles dans l’éducation des vers à soie, des abeilles, des poissons, et qui se partageroient toutes les parties qui composent la seconde branche de l’économie rurale.