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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1805, tome 11.djvu/505

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gemens extrêmes seroient trop éloignés de son habitation, et échapperoient, pour ainsi dire, à sa surveillance.

Pour éviter ces inconvéniens, on est obligé de rapprocher les logemens, et de les disposer autour de l’habitation, de manière que toutes leurs entrées en soient vues immédiatement. Alors, ces logemens ne se trouvent plus tous à l’exposition requise pour les bestiaux qui doivent les occuper ; mais le propriétaire aura l’attention de placer à l’exposition la moins favorable les bestiaux auxquels elle ne pourra occasionner d’effets dangereux,

§. III. Distribution. La distribution de ces bâtimens doit être subordonnée à leur destination.

Ainsi, les habitations rurales doivent présenter au fermier des pièces de grandeur, et en nombre suffisant, pour loger toute sa famille, et satisfaire à tous les besoins de son aisance et de son industrie intérieure ; ainsi, les étables, les écuries, les bergeries, etc., doivent être de grandeur suffisante pour y loger commodément tous les bestiaux nécessaires à son exploitation, et présenter le service le plus sûr et le plus commode ; ainsi, les granges, les greniers aux fourrages, les chambres à blé, etc., doivent être assez vastes pour contenir ses récoltes et ses denrées, etc.

Tels sont les principes généraux que l’on doit suivre dans les constructions rurales. Nous ne leur donnons pas, dans ce moment, toute l’étendue et tous les développemens dont ils sont susceptibles, parce que nous pensons qu’ils seront mieux entendus par la plupart des propriétaires, dans les applications que nous allons en faire aux différentes espèces de constructions rurales.

Nous prévenons que nous n’admettons, dans cet article, aucun système sur les avantages et les inconvéniens des grandes, des moyennes, et des petites exploitations rurales, et que les exemples de constructions rurales que nous allons donner seront pris dans les divisions actuelles de notre agriculture, c’est-à-dire dans la grande, la moyenne et la petite culture.


Section II. Application de nos principes généraux aux différentes espèces de constructions rurales.


§. Ier. Exemple. Plan d’une ferme disposée pour une exploitation de six charrues.

Planche VIII. — Explication des Renvois de cette Planche.

a, Cabinet ou salle du fermier, avec arrière-cabinet, pour le logement de ses filles.

b, Chambre de fermier, avec sa garde-robe.

c, Cuisine.

d, Dépense,

e, vestibule, cage d’escalier, et descente de cave.

f, Fournil, pétrin et buanderie, avec son fourneau économique.

g, Laiterie voûtée, avec son vestibule au midi,

h, Bûcher et latrines,

i, Remises.

k, Chambre de chaulage.

l, Logement du maître charretier, et escalier des fourrages ; sellerie.

m, m, Écuries doubles pour vingt chevaux.

n, Écurie particulière.

o, o, Étables doubles pour trente-deux bêtes à cornes.

p, Étable pour les veaux,

q, Grange à blé.

r, Ballier des gros grains.

s, Ballier des menus grains,

t, Grange à avoine.

u, Bergerie d’hivernage.

x, Bergerie particulière d’hivernage.

y, Chambre pour faire couver les poules.

z, Poulailler.

z, Écurie pour les chevaux malades.

1, 1, Toit à porcs avec sa galerie, pour donner, du dehors, à manger aux cochons,

2, Petite cour de vidange des cochons.