Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1805, tome 11.djvu/64

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rêve, qu’on veuille bien le ranger à côté de ceux du bon abbé de St-Pierre, et nous le pardonner en faveur du motif qui l’a dicté ; nous nous en consolerons, par l’espérance qu’un homme plus habile, mais non pas plus ami de ses semblables, ni plus jaloux de l’honneur national et de la gloire de l’État, saura quelque jour en proposer un meilleur, et aura la satisfaction de le voir réalisé.

    partie aux Phéniciens, aux Grecs, aux Carthaginois, aux Romains, aux Sarazins ; que les acquisitions moins anciennes sont dues aux Croisades et aux voyageurs qui sont loin d’avoir épuisé de choses utiles les pays qu’ils ont parcourus, souvent par accident, sans connoissance, et presque toujours très-rapidement ; qu’enfin, l’arbre du café, long-temps circonscrit dans l’Hiémen, cultivé dans le jardin du Muséum d’Histoire naturelle de Paris, et multiplié dans ce lieu, fut transporté dans les Antilles au commencement du siècle dernier, qu’il y devint l’objet d’une culture qui a enrichi plusieurs milliers de familles, et produisoit vingt-huit millions de revenu au gouvernement, à l’époque de 1789. Ces faits ne doivent laisser aucun doute sur les avantages d’un tel établissement.