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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1805, tome 11.djvu/73

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TABLEAU
DES CONNOISSANCES THÉORIQUES, UTILES AUX PROGRÈS DE L’AGRICULTURE.
LES CONNOISSANCES THÉORIQUES COMPRENNENT L’ÉTUDE
1°. DE L’HISTOIRE DE L’AGRICULTURE, dans
LE PREMIER ÂGE DU MONDE. Depuis l’organisation des peuples, qui a suivi la dernière révolution du globe, jusqu’au temps de la civilisation des Grecs.  
L’ANTIQUITÉ Depuis les Grecs, jusqu’à la destruction de l’Empire Romain.
LES TEMPS ANCIENS. Depuis les Romains, jusques et compris le quinzième siècle.
LES TEMPS MODERNES Depuis le quinzième, jusques et compris le dix-huitième siècle
LES TEMPS PRÉSENS EN ASIE. Cette étude doit porter principalement,

1°. Sur l’étendue de terres cultivées, relativement à la population ;
2°. Sur le nombre des espèces, et le mérite des végétaux soumis à la culture, et amenés à l’état de domesticité ;
3°. Sur les procédés de culture ;
4°. Sur le perfectionnement des outils, instrumens et ustensiles aratoires ;
5°. Sur le nombre et le mérite des fabriques employées à l’exploitation de l’agriculture ;
6°. Et enfin sur le nombre des animaux domestiques, et l’état de leur éducation dans leur économie rurale.

EN AFRIQUE
EN AMÉRIQUE
EN EUROPE
2°. DE LA PARTIE DE L’ÉCONOMIE POLITIQUE, qui traite
DES SYSTÈMES DE GOUVERNEMENT DESPOTIQUES. En ce qu’ils sont plus ou moins Prohibitifs. Les systèmes de gouvernement les plus favorables au développement des facultés de l’homme, et à la prospérité de l’agriculture, qui est la principale source de la richesse des États, sont ceux qui laissent au citoyen toute la liberté compatible avec le maintien bien ordonné de la société, et où les impôts modérés, sagement répartis, sont en proportion avec les produits réels du sol
MONARCHIQUES. Fiscaux.
ARISTOCRATIQUES. Manufacturiers.
RÉPUBLICAINS. Agricoles.
DES CULTES. SOUS LES RAPPORTS AGRICOLES. Les plus favorables à l’économie rurale et au développement d’une agriculture florissante, sont ceux :
1°. Qui recommandent l’amour du travail et de l’instruction, les deux plus sûres barrières contre les vices ; et présentent le désœuvrement et la fainéantise, comme les sources de toute dépravation ;
2°. Qui enseignent à n’estimer parmi les bien de la terre que ceux qui sont obtenus par le travail, l’intelligence, et les soins ;
3°. Qui inspirent la tolérance religieuse, en même temps que la bienfaisance et l’amour de ses semblables ;
4°. Qui laissent aux cultivateurs le libre emploi de leur temps pour vaquer sans distraction à des travaux qui réclament, dans beaucoup de circonstances, l’emploi de toutes leurs facultés ;
5°. Et enfin, qui donnent à l’homme l’intime conviction, qu’ayant été père respectueux, époux tendre, père affectueux, ami des lois, citoyen passionné pour le bonheur de sa patrie, il a rempli honorablement sa tâche, et peut descendre dans la tombe, sans crainte comme sans remords.
Quant aux rapports de l’homme avec la divinité, (la religion) cette science sublime ne peut être enseignée que dans les temples ; nous craindrions de la profaner, en la mêlant aux matières présentées dans ces Tableaux.
DES CODES RURAUX. Ils doivent avoir pour base trois principes fondamentaux, qui sont :
1°. La liberté illimitée de cultiver sur son champ toutes les productions utiles à la société, et de la manière la plus convenable au propriétaire.
2°. La liberté de vendre à qui bon lui semble le produit de ses cultures.
Il est des cas sans doute où cette faculté doit être limitée ; mais il faut qu’ils soient clairement déterminés par la loi.
3°. Le respect inviolable pour les propriétés et leurs produits.
Ce principe avec celui de la liberté individuelle, forme la base du contrat social qui lie les hommes entr’eux et avec leurs gouvernemens.
Le maintien de ce principe seul, exige un corps de règlemens qui pour être bons, doivent être simples, clairs et méthodiques.
3° DE LA GÉOGRAPHIE.
  LIMITES QUI CIRCONSCRIVENT CES ZONES, CES CLIMATS, ET CES BASSINS. L’étude des propriétés de ces zônes doit embrasser celles, 1°. du nombre des saisons et des époques où elles arrivent sous chacune d’elles ; 2°. de leur degré de chaleur et de froid ; 3°. des vents périodiques ou variables qui y règnent habituellement ; 4°. de leur degré d’humidité ou de sécheresse ; 5°. et enfin de la nature des terres qui couvrent leur sol. Ces connoissances ont pour objet principal la culture des végétaux qui arrivent de ces différentes zônes, leur multiplication et leur naturalisation.

DU GLOBE, relativement aux cinq grandes ZONES qui le partagent, et qui sont les : GLACIALE Renfermée entre le 90. et le 80. du pole arctique et du 90. au 60. du pole antarctique. Son étendue, sous les deux hémisphères, et de 40 degrés. Les sommets des hautes montagnes couvertes de neiges permanentes, sous quelques zônes qu’elles se trouvent situées, appartiennent à celle-ci.
FROIDE Circonscrite entre le 80. et le 60. degré du pole arctique, et le 60. et le 40. du pole antarctique : total, 40 degrés. Les parties des hautes montagnes de la terre qui sont couvertes de glaces et de neiges une partie de l’année seulement, appartiennent à cette zône.
TEMPÉRÉE Elle embrasse 20 degrés du 40. au 60. pole-nord, et 10 du côté du pole-sud, à prendre du 40. au 30. Les plantes qui croissent sur les montagnes élevées de 600 à 900 toises au dessus du niveau de la mer, dans les zônes chaude et brûlante, appartiennent à celle-ci.
CHAUDE Elle est composée de 25 degrés de côté du pole arctique, à compter du 40. au 15. degré, et de 15 degrés seulement du côté du pole antarctique, compris entre le 30. et le 15. degré. Les plantes de la zône précédente, qui croissent sur les coteaux bas et secs à l’exposition du midi, doivent appartenir à cette zône.
BRÛLANTE Celle-ci s’étend de 15 degrés des deux côtés de l’équateur ; ce qui lui donne 30 degrés de largeur, partagés, par la ligne équinoxiale, en deux parties égales.
Nota. Voyez les Annales du Muséum, tome iv, p. 278, pour des détails plus étendus.
DES QUATRE CLIMATS DE LA RÉPUBLIQUE. DE L’ORANGER Il commence à la frontière méridionale extérieure du département des Alpes-Maritimes, et finit à Toulon. La connoissance des propriétés de ces climats, est importante pour diriger les cultivateurs de ces pays dans le choix de leur culture, et dans la manière de les opérer.
DE L’OLIVIER. Celui-ci s’étend, en remontant vers le nord, jusqu’à Montélimart et Carcassonne.
DE LA VIGNE. Il vient se terminer à 20 lieues au nord de Paris.
DU POMMIER. Celui-ci commence où celui de la vigne finit, et s’étend jusqu’à la frontière au nord de la République.
Voyez l’article Agriculture du Dictionnaire de Rozier, tome I, p. 282.
DES quatorze BASSINS de la FRANCE LES GRANDS sont ceux : Du Rhône. Voyez, pour la circonscription de ces bassins, le Cours complet d’Agriculture de Rozier, t. I, p. 266. Ces bassins offrant des variétés très-nombreuses de climats, de sites et de sols, ont des propriétés fort variées. Leur étude mettra à même de perfectionner leur culture, d’en introduire de nouvelles, et d’augmenter les ressources des particuliers et de l’État.
De la Seine.
De la Loire.
De la Garonne.
Du Rhin.
De la Meuse.
De l’Escaut.
LES PETITS sont ceux : D’Hyères.
De Narbonne.
De l’Adour.
De Landes de Bordeaux.
De la Charente.
Du cap Ouessant.
De la Somme.