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bien il est fermé par une rigole qui se trouve placée dans la partie la plus basse du lavoir, et qui sert d’écoulement aux eaux qui proviennent des planchers F, P, q.

Le canal commence en I et se termine en N. Sa longueur est de dix mètres (trente pieds). Il a à son origine six décimètres huit centimètres (deux pieds un pouce) de large. Sa largeur, qui augmente progressivement, est de sept décimètres (deux pieds trois pouces) au point indiqué par le n°. 5, et de huit à celui où se trouve placée la lettre K. La première de ces parties du canal a quatre mètres et demi (environ quatorze pieds) de long. La seconde en a trois (neuf pieds). L’extrémité du canal de O en R a deux mètres (six pieds) de long. Sa largeur, égale dans tous les points, est de treize décimètres (quatre pieds). Le canal est terminé par une espèce de puisard N, de forme oblongue, ayant huit décimètres (deux pieds et demi) dans son plus grand diamètre. On a pratiqué à sa partie inférieure un conduit recouvert qui sert à l’écoulement des eaux, et que nous indiquons par une ligne ponctuée NU. Lorsqu’on a un courant un peu considérable, ou que la disposition du terrain le permet, on laisse échapper les eaux à découvert. On doit construire à l’extrémité du canal une vanne S, pour retenir les eaux à la hauteur exigée pour le lavage des laines. M est la partie du canal où l’on place la cage m, dont nous parlerons plus bas.

La profondeur du canal varie dans ces différens points ; elle a huit décimètres (deux pieds neuf pouces) dans la partie I, et neuf dans celle qui est désignée par la lettre K, ainsi que dans l’endroit M destiné à recevoir la cage. Le canal est construit en pierres de taille, et ses bords sont au niveau du sol. Il y a des canaux dont le côté droit est moins élevé de deux décimètres que le côté gauche. Pour remédier à cette inégalité, on place le long du côté droit des solives épaisses de deux décimètres ; les traverses désignées par les numéros 1, 2, 3, 4, 5, se placent d’un bord à l’autre, et servent d’appui aux ouvriers lorsqu’ils sont dans l’action du travail. Le canal est construit en pierres de taille liées avec du ciment. Le fond doit être planchéié, afin de ménager les pieds des laveurs.

Le plancher P, sur lequel on jette les laines au sortir de la cage, a vingt-trois décimètres (sept pieds) de long, et huit (deux pieds et demi) de large ; il est élevé d’un décimètre et demi (5 pouces et demi) au dessus du sol. Sa construction est la même que celle du plancher F.

Le plan sur lequel on fait égoutter les laines, est construit, dans quelques lavoirs, en dalles de pierre. Comme alors on ne pratique pas d’ouverture en dessous, il est nécessaire de lui donner une certaine inclinaison, afin de faciliter l’écoulement des eaux. Les planchers percés à jour, tels que celui que nous allons décrire, doivent avoir une légère pente.

Le grand plancher désigné par la lettre Q sert à entasser les laines, à mesure qu’on les retire du canal. Il est construit avec des pièces de bois plus fortes que celles dont sont formés les deux autres planchers. La distance qui doit se trouver entre chaque pièce est de treize à quatorze millimètres ; la longueur totale, de six mètres ; (dix-neuf pieds) la largeur de deux mètres (six pieds).

Les différentes parties d’un lavoir doivent être toutes réunies dans une même pièce, afin de faciliter le travail. Cette pièce est ouverte, de haut en bas, dans plusieurs de ses points, ainsi qu’on le voit par le plan du lavoir. Les murailles sont indiquées par les lettres VV, etc. On donne au pavé situé entre le canal et les cuves un certain degré d’inclinaison, de manière