sous le nom d’oiseaux de passage, quoique plusieurs d’entre eux ne quittent pas notre climat, tels que l’alouette, le loriot, la grive, le coucou, le rossignol, l’hirondelle, la caille, les canards et les oies sauvages, etc.
On fera mention de la multiplication plus ou moins grande des insectes malfaisans, comme les chenilles, les pucerons, les limaçons, les hannetons, les cantharides, les fourmis, etc., et des dégâts qu’ils auroient faits.
XI. Abeilles. Ces insectes laborieux et précieux doivent occuper une place distinguée dans le registre du cultivateur ; il parlera de l’effet de la température de l’hiver sur les ruches ; de celle du printemps sur la récolte de la cire et du miel, de celle de l’été plus ou moins favorable à la multiplication des essaims ; de celle de l’automne, temps où les abeilles font leurs provisions d’hiver ; des maladies que les abeilles éprouveront, et de leur cause présumée ; de la quantité de la récolte de miel et de cire, de leurs qualités relatives à la nature des plantes qui sont à leur disposition.
XII. Hauteur des eaux. Il sera bon de noter, dans les différentes saisons, la hauteur des eaux, soit de rivière, soit de source, et de puits, en disant seulement qu’elles ont été ou hautes, ou basses, ou à leur niveau moyen.
XIII. Observations diverses. Les cultivateurs n’oublieront pas de noter aussi,
1°. Les époques des gelées, leur durée, les effets qu’elles auront produits sur les végétaux et les animaux ;
2°. Les époques des grêles, les effets dont elles seront suivies, leur fréquence plus ou moins grande dans le pays qu’ils habitent ; les orages et les tempêtes considérables, les grandes pluies d’orage, etc. ;
3°. Les époques des inondations des rivières qui sont dans leur voisinage, les ravages qu’elles occasionneront, la durée et les retours plus ou moins multipliés de ces inondations, les temps de l’année où elles ont lieu plus souvent.
Ils auront un registre divisé en autant de sections qu’il y en a dans le plan que je leur propose ; ils écriront journellement les notes relatives aux différentes indications contenues dans ce plan, auxquelles ils ajouteront les autres remarques qu’ils croiront devoir faire à la fin de chaque année ; ils feront le relevé de leur registre, et le feront passer à la Société d’Agriculture de leur département.
Je crois avoir parcouru les points d’agriculture les plus intéressans, qui doivent fixer l’attention des cultivateurs. Les Sociétés d’Agriculture établies dans chaque département réuniroient toutes les observations qui leur seroient adressées chaque année par les cultivateurs, et, de cette réunion, résulteroit nécessairement une masse de lumières qui nous éclaireroient plus sur le véritable objet de la météorologie, que toutes les théories qu’on a publiées jusqu’à présent sur cette branche de la physique.
La Société de Médecine qui vient de s’établir dans le sein de l’École de Médecine, à Paris, se propose de rétablir la correspondance météorologique que la Société royale de Médecine avoit organisée, et de publier un plan d’observations relatives à l’application de la météorologie à la médecine, semblable à celui que l’ancienne société m’avoit demandé, et que ses correspondans ont rempli avec beaucoup de zèle jusqu’à l’époque de la révolution.
Voici maintenant le calendrier météorologique que j’ai promis. Les cultivateurs qui seront à portée d’observer ce thermomètre pourront juger, d’après le calendrier, de combien la température actuelle s’éloignera ou s’approchera du terme moyen que j’indique pour chaque jour : il résulte de trois observations faites au matin, à midi et au soir.