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font qu’un, quand l’instrument demande à être enveloppé par le combustible, tel qu’un creuset, un moufle dans les fourneaux à essayer des monnoies.

Il en est ainsi du fourneau Bourriat, c’est-à-dire que la flamme environnant dans son fond et dans toute sa circonférence le vaisseau, le foyer et le laboratoire sont communs entr’eux.

La cheminée n’a de destination que de conduire en dehors la fumée et la portion d’air brûlé ; car l’air est combustible. Mais nous traiterons par suite de l’ignition, qui avoit été un mystère pour les siècles qui nous ont précédés, mais dont le secret a été révélé par la physique moderne. La cheminée a aussi ses dimensions ; toutes celles du cendrier, du foyer, du laboratoire, sont relatives entr’elles, et en raison de la quantité du combustible.

Maintenant que nous avons établi ces principes sur la construction des fourneaux en général, appliquons-les au fourneau Bourriat.

Le cendrier est séparé du foyer par une grille destinée à recevoir l’aliment du feu.

Le fond du vaisseau reçoit la flamme ; mais il n’y a d’abord que son fond ; la construction intérieure du fourneau isolant ce fond, qui pose circulairement sur la bâtisse, alors la flamme, après avoir séché le fond du vaisseau, prend son issue par une ouverture latérale et verticale pour aller embrasser tout le pourtour, et y établir un contact égal et parfait de flamme et de calorique.

Une languette, qui fait dans toute sa hauteur point d’appui, sépare l’issue à droite, destinée à conduire la flamme, et l’issue à gauche, destinée à conduire la fumée.

Explication de la Planche IX.

Fig. 1. a. Porte du cendrier, ayant cinq pouces de haut sur huit de large.

b. Distance du cendrier au foyer, un pouce et demi.

c. Porte circulaire du foyer, scellée dans la construction, du diamètre de six pouces, garnie de son fourreau.

dd. Hauteur totale du fourneau, trente pouces.

e. Saillie du rebord et du couvercle de la chaudière.

Fig. 2. a. Le diamètre supérieur de la chaudière, seize pouces.

bb. Panache de la chaudière ; c’en est le rebord servant à recouvrir le dessus du fourneau.

cc. Largeur totale du fourneau, de trente pouces.

Nota. On peut faire le fourneau, ou circulaire, ou carré.

Fig. 3. a. Hauteur du fourneau, au dessus du foyer.

De a à d. Hauteur du foyer où se place la grille.

c. Passage de la fumée du laboratoire à la cheminée.

d. Languette dont le côté c étant le passage de la fumée, le côté e est le passage de la flamme au laboratoire.

Nota. Le passage e sert, à volonté, à la fumée et à la flamme, en retirant le registre qui couvre le passage c.

Fig. 4. a. Diamètre du bas de la chaudière, de quatorze pouces.

b. Intervalle entre la chaudière et la paroi interne du laboratoire, de deux pouces.

c. Point du contact, qui doit être le plus immédiat possible, du fond de la chaudière à la partie supérieure du foyer.

Nota. Cette partie supérieure du foyer doit être formée d’un cercle de fer, dans le cas du déplacement habituel de la chaudière, pour éviter la dégradation de cette partie du fourneau.

Le diamètre de la partie supérieure doit avoir treize pouces, et laisser, par ce moyen, six lignes de portée pour le fond de la chaudière.

d. Diamètre du fond du foyer, dix pouces.

e. Diamètre de la grille, huit pouces.

f. Base du cendrier, de forme conique.

Fig. 5. a. Languette, son épaisseur est de deux pouces ; c’est tout simplement une brique de champ.

L’issue indiquée dans la fig. 3, sous la lettre c, servant de passage à la fumée, a trois pouces d’ouverture dans sa longueur, et deux pouces dans sa largeur.

Ce sont les mêmes proportions pour l’issue opposée e, et destinée au passage de la flamme.

dd. Deux registres mobiles, servant à intercepter à volonté les issues de la flamme et de la fumée, à l’effet de chauffer soit le pourtour, soit le fond de la chaudière, dans le cas de diminution du liquide, ou à supprimer totalement le feu.

Nota. Dans le cas où le fourneau seroit destiné à recevoir une chaudière qu’il fallût sceller, ou trop pesante pour pouvoir être déplacée, il importe de ménager aux deux parties latérales deux ouvertures bouchées par des tampons en terre cuite, qui s’enlèvent pour pouvoir dégorger la fumée.

Le tuyau destiné à évacuer la fumée doit