rieures ; 1, 2 sont deux agrafes de fil de fer, au moyen desquelles on suspend la cage qu’on peut placer à la fenêtre d’un grenier ou d’une volière ; V est l’ouverture par laquelle s’engage l’oiseau ; L, une trape à claire-voie et mobile, sur laquelle venant à poser, il dégage le battant A, fig. 1 et 2, dont une des branches est prise par son extrémité dans l’arrêt E, qu’on voit à part, fig. 3. Ce battant, dont la figure seule indique le jeu tournant sur lui-même par l’action du poids M, rabat sa partie A sur l’oiseau qu’il force d’entrer dans le compartiment S : en même temps le battant achevant sa révolution, vient s’arrêter de nouveau dans la pièce E. L’oiseau, dans le compartiment S, vient percher sur la trape H, laquelle étant aussi mobile, se baisse sous lui, et il descend encore dans le compartiment P, lequel communique à la chambre ou volière, où il est définitivement prisonnier. Le compartiment p est séparé, à demeure, de tous les autres, et une porte extérieure sert à y introduire un appelant.
Il me semble que la seule inspection des figures doit donner tous les détails de la construction. Les baguettes des trapes et du battant doivent être de menu bois ou de fil de fer. La claire-voie s, qui ferme le dessus du compartiment S, n’étend ses branches que jusqu’au rouleau ou axe du battant. Ce ballant, vu à part, fig. 2, est donc un axe Th, traversé de baguettes ou fils de fer égaux à l’ouverture intérieure de la cage. La poulie T reçoit une corde, au bout de laquelle un poids M fait tourner cet axe engagé sur deux coches, qu’on peut fermer avec un petit recouvrement, comme on fait aux auges des meules à repasser. Les poids oo, placés derrière les bascules ou trapes L et H, fig. 3 et 4, servent à les mettre en équilibre ; ces poids doivent être tels, que ces bascules puissent se mouvoir sur leurs pivots par la simple pesanteur d’un oiseau. La pièce E fig. 2, qui sert d’arrêt, est une double branche de fil de fer, qui mord, dans sa courbure, les deux branches du milieu du battant. Il faut que le poids o de cette bascule ne la relève que d’une ligne ou deux, au plus, pour que l’arrêt E ne s’engage pas plus avant et parte plus prestement. Un peu au dessous de cette même bascule L, on place dans le compartiment qui lui est inférieur, un petit plateau de fer-blanc, à bords relevés, où l’on jette des grains qui, outre l’appelant, servent d’appât aux oiseaux. On pourroit aussi faire en planchettes légères cette espèce d’auge ; cela même vaudroit mieux peut-être, en ce que l’éclat du fer-blanc, s’il n’étoit pas bruni, pourroit effaroucher les oiseaux. Plus cette machine est attachée haut, plus le poids agit long-temps, sans qu’il soit besoin de le remonter. La figure doit aussi faire sentir qu’on doit placer l’axe du battant, de manière que les branches qui le traversent, passent sans frottement entre les espaces du grillage s. (S.)
TROUBLE, (Pêche.) C’est ainsi que l’on prononce généralement le nom de ce filet, et non pas truble, comme plusieurs auteurs modernes l’écrivent.
La trouble est un filet en forme de poche, dont les bords sont attachés à la circonférence d’un cercle de bois ou de fer, auquel on ajoute un manche. La plupart des troubles sont rondes ; on en fait néanmoins de carrées, qui sont plus commodes pour prendre le poisson renfermé dans des huches, boutiques, bascules, etc. ; leurs mailles sont aussi plus ou moins serrées, suivant l’espèce de poissons que l’on pêche, et le filet lui-même a plus ou moins d’ampleur.
Cette pêche réussit principalement quand les eaux sont troubles, d’où est venu le nom du filet ; les poissons s’approchent alors des bords des rivières,