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LXVII-LXX. — TIMOTHÉE. PROTÉRIUS. ÉVAGRIUS.



LXIX. — Le même Protérius disait à une sainte femme de cette époque, lorsqu’on apprit à Alexandrie la déposition et l’exil[1] du vénérable Dioscore : « Je (vous) dis que celui qui succédera à Dioscore sera un Antéchrist. » Aussi fit-elle des reproches à Protérius, en face, sur ce point, et, après avoir beaucoup souffert de sa part, elle reçut la couronne des confesseurs.

LXX. — Le bienheureux Évagrius, mon frère[2], après avoir adhéré aux évêques, sortit de Beyrouth avec Zacharie[3], Anatolios et Philippe[4] pour renoncer au monde et s’en vint à Tyr, auprès de l’abba Élie, prêtre ; et il y fut converti à la foi orthodoxe. Comme il devait, le lendemain, anathématiser le concile de Chalcédoine et recevoir la communion d’Élie, il vit, durant cette nuit-là, un homme dont la langue était en putréfaction, (rongée) en quelque sorte par une espèce d’ulcère ancien et fétide ; il le cracha et il fut guéri. — Et le lendemain, comme je l’ai dit, quand il fut sur le point de communier et d’anathématiser le concile, il se souvint de son rêve ; car cet ulcère fétide désignait la pourriture des partisans des deux natures.

  1. Καθαίρεσις (καὶ) ἐξορία.
  2. Est-ce celui qui est né à Samosate, et qui a étudié à Antioche et à Beyrouth, cf. Patr. Or., II, 54-57 et passim ?
  3. Zacharie le scolastique, auteur de la Vie de Sévère, Patr. Or., II, 1 sqq. Cf. ch. xii et lxxiii.
  4. Anatolios d’Alexandrie et Philippe de Patara (Lycie), Patr. Or., II, 55-56, 80, 87-88.