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JEAN RUFUS. — PLÉROPHORIES.



temps-là même et à ceux qui l’avaient vu — que ce signe avait eu lieu, alors qu’il se trouvait en paix dans le monastère de Maïouma.

L’abba André, son disciple, affirmait que lui aussi avait vu de ses propres yeux trois signes : le signe des pierres, le Samaritain qui était autrefois aveugle et qui recouvra la vue en se mettant sur les yeux du sang des saints moines qui furent tués près de Néapolis au temps de l’apostasie[1], et l’Eucharistie qui fut changée sensiblement en corps et en sang dans l’église des Apôtres à Césarée. Les saints pères, en effet, allèrent au-devant du renégat Juvénal, au moment où il revenait du concile, pour le réprimander ou lui persuader de se repentir et de revenir à l’orthodoxie ; mais le gouverneur[2] leur défendit d’entrer dans Césarée parce qu’ils étaient nombreux et que beaucoup de personnes venaient les rejoindre ; il leur persuada de célébrer l’Eucharistie dans l’église des Apôtres qui est en dehors de la ville, (or) beaucoup de fidèles l’emportèrent de ce lieu, ils la conservèrent chez eux[3] et ils la trouvèrent ensuite (changée) dans le corps et le sang véritable. L’abba Maxôs[4], prêtre et homme sincère, témoignait aussi de ce miracle, en disant qu’il avait vu un tel prodige[5].

  1. Cf. Land, III, 127-128.
  2. ἄρχων.
  3. Cf. chap. lxxxviii.
  4. C’est la leçon de B. Cf. Bedjan, Acta mart., I, Paris, 1890, p. 252, ܡܐܟܣܘ = Μάξυς. A est illisible mais supporte aussi cette lecture.
  5. « le prodige qui avait eu lieu là » A.