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X. — PRODIGES SOUS MARCIEN.



[1] Et si quelqu’un se refusait à croire qu’un signe aussi grand que le miracle des pierres ait eu lieu, qu’il en reçoive confirmation, en apprenant un fait semblable qui se passa alors, qui est connu par tout le monde et qui est attesté par un écrit public[2]. Le jour où l’impie Marcien fut proclamé empereur et ceignit la couronne, des ténèbres épaisses couvrirent subitement toute la terre et du sable vint d’en haut ; les ténèbres furent semblables à celles qui couvrirent l’Égypte ; elles obscurcirent en effet l’atmosphère de telle sorte que tous les habitants de la ville impériale furent tous dans une grande crainte et l’angoisse, dans tous les lieux, qu’ils étaient dans la tristesse, qu’ils poussaient de grands cris et qu’ils étaient dans le deuil, comme si la fin du monde allait subitement arriver. C’était là une prophétie de l’obscurité qui allait couvrir toute la terre par le fait de (ce) tyran, ainsi que de l’aveuglement et des ténèbres loin de la crainte de Dieu de même toute la création était, pour ainsi dire, dans un deuil indescriptible, et elle annonçait d’avance l’infidélité à Dieu qui allait se produire et le rejet de la foi orthodoxe que devait accomplir l’empereur impie ainsi que la foule immense

  1. D ajoute le titre : « Du règne de Marcien, et de l’obscurité qui régna, lorsqu’il prit la couronne, en témoignage de l’obscurité qui s’étendait sur l’Église et sur le monde. »
  2. δημόσιος.