d’obscurité et de ténèbres et il me dit : « Vois- tu Marcien dans les tourments en ce lieu ? » Je dis : « Je ne vois personne. » Et il porta ses regards vers le ciel et dit : « Seigneur, écarte un peu l’obscurité, afin qu’il voie et qu’il croie. » Je vis Marcien suspendu à des crochets de fer au milieu du feu et en proie à la souffrance. C’est ainsi que j’ai été persuadé et que je suis devenu orthodoxe.
XXVIII (cf. XCIII). — Cyriaque et Jules, chypriotes de naissance, moines intègres et dignes de créance, racontaient au vénérable abba Pierre, qu’ils savaient parfaitement et qu’ils en étaient persuadés par expérience, qu’il y a, dans l’île de Chypre, le temple d’un certain martyr, dont je ne me rappelle plus le nom maintenant[1], lequel accomplissait des choses étonnantes et avait, en particulier, l’insigne privilège (suivant) : Si quelqu’un lui faisait la promesse d’y offrir une brebis ou une colombe ou un de ces objets analogues que d’ordinaire l’on offre aussi dans d’autres endroits où il y a beaucoup de temples ; il la chassait (la brebis ou la colombe) de sa maison ; et elle marchait toute seule et on la trouvait dans le temple[2] même, sans que personne la dirigeât et sans qu’un de ceux qui la rencontraient, osât la toucher.