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JEAN RUFUS. — PLÉROPHORIES.



Quand les évêques revinrent du concile de Chalcédoine et qu’ils cherchaient à tromper les simples comme s’il n’y avait rien de mal, ce saint martyr apparaissait publiquement par les chemins à ceux qui se rendaient comme de coutume à son temple ; il leur témoignait et leur disait : « Je suis un tel, (celui) auprès duquel vous vous rendez ; n’y allez pas et ne vous joignez pas aux renégats ; c’est, en effet, à cause de cela que je me suis éloigné de ce lieu et que je n’y paraîtrai plus ».

XXIX (cf. XCI). — Le fait (précédent) a aussi de l’analogie avec ce qui se passa à Sébaste en Palestine, où est conservé le corps de Jean-Baptiste. À l’époque du concile de Chalcédoine, le saint et vénérable Constantin était portier[1] dans cet endroit et, en tout temps, il avait le bonheur de voir le Baptiste. Cet endroit, en effet, était une chapelle[2] particulière du temple, ornée[3] de grilles[4], parce qu’il y a deux châsses[5] recouvertes d’or et d’argent, devant lesquelles brûlent perpétuellement des lampes[6] : l’une est celle de saint Jean-Baptiste et l’autre, celle du prophète Élisée ; un trône[7], recouvert d’un tapis, sur lequel personne ne s’asseyait, est aussi placé dans ce lieu. Aussi le vénérable Constantin, lorsqu’il se levait chaque nuit pour veiller, entrait d’abord

  1. Παραμονάριος.
  2. ἐξέδρα.
  3. ϰοσμέω.
  4. Cancellos.
  5. γλωσσόϰομοι.
  6. Candelae.
  7. θρόνος.